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 Chapter I - Apologies

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Murai Hiroto
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MessageSujet: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyMar 10 Sep - 16:26

Il s'était donné une heure. Une heure pour trouver sa paire de chaussure dans une boutique, en plein Shibuya 109. Une heure d'exploration en tentant de rester incognito sous cette tenue conséquente. Chapeau, lunettes, foulard... Tout pour passer un minimum inaperçu, bien que comme d'habitude cela avait l'effet inverse. Cependant, Hiro avait, malgré sa notoriété, le don de garder son espace vitale intact... C'est à dire que même si les filles le reconnaissaient, et ça il n'y en avait pas que deux.. Eh bien, peut-être grâce ou à cause de son karma (ou son aura, cela va de soit), les gens ne venaient pas le déranger lors de ses emplettes. Parfois, il lui était arrivé de se demander si cela était vraiment une bénédiction. Voir des gens enthousiaste reculer devant lui par peur de déranger un membre énigmatique de Typhoon... Après des semaines de questionnement intense, Hiroto en était venu à la conclusion suivante : Fuck-Off. Il ne jouait pas sur scène pour être reconnu non. Il jouait pour gagner sa vie et sortir de cette galère habituelle. Cela lui était suffisant. S'il aurait put se retrouver dans un petit groupe de rue... Non finalement non. Il aurait mal tourné... Beaucoup plus mal tourné.

Après avoir tourné et tourné sans trouver chaussure à son pied, Hiroto commençait à perdre patience, doucement mais surement. Après avoir essayer une dizaine de paires (dont la moitié lui plaisait à lui mais pas à cette mystérieuse fille qui se considérait comme sa "petite amie", chose totalement faux étant donné que Hiroto n'éprouvait que de l'amitié pour elle, et étant donné que les filles s'y connaissent -Selon lui encore une fois- plus en mode, il préférait demander l'avis d'une "experte") le guitariste a bout de nerf n'avait qu'une envie avant de continuer sa chasse à la perle rare... Siroter un café avec une petite cigarette. Malheureusement pour lui les seuls restaurants et boutiques offrant des expressos étaient à l'intérieur de la structure, il n'avait pas le choix ; Prendre a emporter et siroter ça dehors, sous la pluie... Car tant bien faire, Hiroto avait choisi le meilleur jour pour faire les boutiques : Une averse à l'extérieur, d'où la raison pour laquelle le peuple affluait à l'intérieur de la tour 109... Et bien plus que d'habitude.

Impatient, en manque de sa dose de nicotine, il sort dans l'ascenseur une allumette - car monsieur se la joue grand bonhomme et au lieu de prendre un petit briquet, il préfère se trimbaler avec une petite boite d'allumettes dans la poche droite du jean. Allumette donc, qu'il colle dans sa bouche pour mâchouiller le bout de bois le temps d'arriver au café au RDC afin de commander et courir allumer sa cigarette à l’extérieur. Ajustant son chapeau pour cacher un peu plus son visage lorsque les portes de l’ascenseur ouvrent, le jeune homme s'avance aussitôt d'un pas rapide et déterminé en direction du café le plus proche. Heureusement pour lui, il n'y a personne qui attends de commande, tout le monde est installé au chaud. Le bruit le rend légèrement mal à l'aise mais il fait abstraction et se concentre sur sa commande. Tandis que la jeune fille lui prépare son expresso, il tire une cigarette du paquet dans sa poche gauche... Cigarette qui vient aussitôt remplacer l'allumette dans sa bouche... Rituel habituel qui signifie que la libération est proche. Il paye, ne prend pas de sucre et avec son petit verre en carton il file vers la sortie.

Et là, c'est la dégringolade. A un mètre de la porte, c'est son prénom qu'il croit entendre. Sans même faire attention ni voir ce qu'il y a devant lui, il tourne la tête brutalement pour regarder derrière lui et continue sa marche. Lorsqu'il se retourne, il se voit a un quelque centimètres d'une blondinette qui rentre dans le café. Hiroto se rend compte trop tard de la situation et avant même qu'il songe a s'arrêter, c'est la collision. Heureusement pour lui sa veste en cuir est intact... Mais il n'en dira pas de même pour le chemisier de la demoiselle.
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Shirayuri Mizuki
Shirayuri Mizuki
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:12

Il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent et une jeune femme marche à grands pas dans la rue. Une jeune femme parmi tant d’autres, direz-vous. Si vous voyez une autre femme avec de grosses lunettes italiennes et un étrange Setson en paille sur la tête au beau milieu de Tokyo, appelez l’asile. C’est sans compter ses cheveux roses pétants ! Ce n’est même pas le rose bonbon de la petite fille sage et pure, non, c’est le rose un peu plus foncé, éclatant, électrique, qui ne passe vraiment pas inaperçu alors que ça semble être le but de la jeune femme. Bon après, il faut dire qu’entre le jean rose et bleu, le t-shirt Boothill Saloon et l’espèce de gilet en maille épaisse violet, elle n’est pas très discrète. Malgré tout, elle se fond parfaitement dans la masse hétérogène de jeunes envahissant Shibuya 109 en cet après-midi. Cette fois, elle a décidé de marcher seule de l’agence jusqu’au centre commercial. Alors évidemment, avec ses talons hauts et semelles compensées, elle a un peu mal aux pieds. Et dire qu’elle vient faire un peu de shopping en solo – alors que d’ordinaire, elle a horreur de ça – et qu’elle vient d’arriver. Personne ne la reconnait, ou si c’est le cas, ces personnes sont très discrètes. Quoi qu’il en soit, la jeune femme est tranquille pour une fois, bien qu’un peu attristée. Le tournage de leur dernier Love Show avant un moment s’est terminé la veille et la jeune femme est exceptionnellement au Japon car c’est ici qu’il a été tourné. Mais dès le lendemain, elle repart pour la Chine.

Cependant, avant de penser à faire le moindre achat, un café et une cigarette s’imposent. Les pas de la jeune femme s’accélèrent. Quand elle relève la tête, plus mue par un automatisme flagrant que pour constater l’état du temps, elle reçoit une goutte sur le nez. What ? Il ne faisait pas beau, il y a quelques minutes ? A présent, il fait tellement noir qu’elle a l’impression qu’il va leur tomber le ciel. Fantastique. Si elle veut pouvoir fumer tranquillement sa clope, il faut qu’elle soit à l’extérieur. Merveilleux. Grommelant dans sa barbe, elle trottine comme elle peut jusqu’à l’entrée du bâtiment. A peine est-elle arrivée que des trombes d’eau s’abattent sur la ville. Baissant légèrement ses lunettes, elle se penche – mais pas assez pour être mouillée – et marmonne : « Ce déluge… » Bientôt, ils auront besoin de l’arche de Noé pour les sortir d’ici. Heureusement, elle le sait, ce genre d’orages ne dure souvent qu’une petite demi-heure. Une heure tout au plus. Néanmoins, entendre le tonnerre gronder ne la réjouit pas plus que ça. Immédiatement, elle sourit en pensant au film qu’elle a vu il y a quelques temps. Avec ces superhéros américains et ce demi-dieu un peu psychopathe qui a peur du tonnerre. Sans quitter le ciel des yeux, elle sort le paquet de cigarettes et en coince une entre ses lèvres, mais elle ne l’allume pas. Au contraire, elle pénètre à l’intérieur de la galerie marchande. Un café. Pitié, un café, maintenant, là, tout de suite.

Réajustant ses lunettes sur son nez, la jeune femme trotte – glisse, même – vers le premier bar qui vient. Un Starbucks, merveilleux. Pile ce qu’elle aime. Cela fait tellement longtemps qu’elle n’est pas venu, puisque la plupart des tenues des AJ sont fournies par de grands couturiers, qu’elle avait oublié la présence de ce fameux coffee bar occidental. Passant une main dans sa frange, elle pousse la porte. La chaleur du bar a un effet rassurant sur la jeune femme. Elle se rassérène en passant la porte et, consciente que la cigarette dans sa bouche ne va pas donner une bonne image, l’enlève et la coince derrière une oreille. Tout en marchant tranquillement vers le comptoir, elle se plonge dans son immense sac pour chercher un minuscule porte-monnaie. Parce que non, elle n’allait pas commander et leur dire « Mettez ça sur le compte de l’AS Entertainment ». Ce serait un peu griller sa couverture. Donc pas très discret. Elle n’a même pas le temps de relever la tête. Non, en fait, elle n’allait pas lever la tête de toute façon, car son porte-monnaie semblait perdu dans les ténèbres. Par contre, le café brûlant qui se déverse sur son t-shirt, passe par son col et coule sur sa poitrine, elle le sent passer. La jeune femme se fige. C’est chaud. Très chaud. Trop chaud. Mais il faut vraiment qu’elle se calme, qu’elle pense à son image. Elle est une idole, une AI JUN qui plus est. Pas une vulgaire… « Tu peux pas faire attention, non ? Putain ! Il est foutu ! Tu sais combien il m’a coûté, ce t-shirt ? » crache-t-elle, entre ses dents, faisant de son mieux pour que personne ne l’entende. Rien. Il ne lui a rien coûté, ce t-shirt, car on le lui a offert. Mais bon dieu, on ne ruine pas un Ed Hardy comme ça !

Soudain, un serveur arrive sur eux et se répand en excuses. Mais quoi ? Pourquoi il vient s’excuser celui-là ? Mizuki est soudain un peu gênée. Elle secoue la main, gardant malgré tout un air contrarié. « Mais non, ne vous en faites pas ! Est-ce que vous pourriez m’apporter un café américain, s’il vous plait ? » Le serveur s’incline en acquiesçant et s’éloigne en s’excusant encore. Au moment où il a disparu de la vue de la jeune femme, celle-ci se retourne vers le grand brun avec un regard furieux. D’une main ferme, elle l’attrape par le col de sa veste. Avec ses talons, elle est presque à sa hauteur. « Toi. Tu viens avec moi, je repars pas comme ça. Et il est hors de question que je paye pour un t-shirt que tu as ruiné. » D’un geste un peu brusque, elle le repousse alors que le serveur revient avec son café. Encore une fois, il s’excuse un million de fois. Il commence vraiment à mettre Mizuki mal à l’aise. Finalement, elle lui laisse de l’argent. Beaucoup d’argent. Et lui dit de garder la monnaie. Puis, elle rattrape le garçon par le col et le traîne de force à l’extérieur du bar. Il faut dire, il ne rechigne pas beaucoup, pas du tout même. « Ano baka ! » ronchonne-t-elle furieuse. « T’as même pas idée que ce t-shirt te coûterait trois mois de salaire ! »
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Murai Hiroto
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:12

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Shirayuri Mizuki
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:15

Aussitôt qu’elle a fini de lui passer un savon, elle regrette déjà ses mots. Mizuki est comme ça, tout le monde la connaît ainsi, impulsive, grande gueule et enflammée. Elle parle avant de réfléchir et regrette souvent après. Comme là. Ce pauvre gars ne la connaît ni d’Eve ni d’Adam – ou du moins, il ne la reconnaît pas – et voilà que cette furie aux cheveux roses se met à lui hurler dessus pour un malheureux café renversé sur son t-shirt. Et moche, qui plus est, le t-shirt. D’accord, c’est un bout de tissu qui a dû coûter dans les vingt milles yen, mais ce n’est pas la fin du monde. Surtout qu’en réalité, elle s’en fout de ce t-shirt. Elle le met parce que le matin, elle ne regarde pas vraiment ce qu’elle prend dans sa garde-robe. En général, on leur donne des vêtements pour les lives, les photosessions ou encore les apparitions en public. Le reste du temps, elle sort peu de l’agence, à part pour aller à l’université. Et encore, pense-t-elle en soupirant, il n’y aura bientôt plus d’université. A partir de février, elle se désinscrira pour se consacrer entièrement à sa carrière de chanteuse, après sa graduation le même mois. Elle ne l’a annoncé à personne, en ayant juste discuté avec la responsable de la Red Star. Même Umi et Dai ne sont pas au courant. Elle redoute le moment où elle devra leur annoncer. C’est pour ça qu’elle le repousse toujours.

Mizuki revient très vite à la réalité en entendant la voix de son interlocuteur – pas très bavard, jusqu’ici, il faut le reconnaître – et croise son regard à travers ses lunettes de soleil. « Qu'est-ce que t'as avec l'argent, sérieux ? » Comment ça, qu’est-ce qu’elle a avec l’argent ? Mizuki hausse un sourcil. C’est vrai que sans le vouloir, elle a parlé de ce t-shirt comme si elle était ce foutu Crésus. Cette remarque a le don de la calmer immédiatement. Elle ferme la bouche, ne comptant absolument pas répliquer. Elle n’a rien à dire. Il a tout à fait raison. Qu’est-ce qui lui a pris de faire ce genre de reproche à ce garçon ? Pour une fois dans sa vie, elle se tait. Même s’il reste très calme, cela n’empêche pas que ce sont des reproches qui s’échappent de sa bouche. « Tu fais vraiment parti de ces gens qui pense que tout ce qui est cher à plus de valeur , M... ? » En l’entendant, Mizuki lève doucement la tête vers lui, lui jetant un regard interrogateur à travers ses lunettes sombres. Il parle comme s’il la connaissait déjà et découvrait un nouvel aspect de sa personnalité. Mais elle aussi a l’impression de le connaître. Elle l’a déjà croisé quelque part, elle en est quasiment sûre. Sans doute il y a longtemps… « Non, ce n’est pas ça. » répond la jeune femme en entendant de reprendre contenance. « Ce que je voulais dire c’est… » Mais elle s’interrompt en voyant où exactement est fixé le regard du jeune homme.

« Arrête ça… » marmonne-t-elle en tentant désespérément de couvrir son décolleté de ses bras. Son visage a viré au rouge et est à présent presque de la même couleur que ses cheveux. Alors qu’elle essaye de ramener son gilet sur sa poitrine, elle constate plusieurs tâches sur la laine et soupire. Décidément, tout a morflé. Mais c’est dommage, elle aime vraiment ce gilet par contre. Espérons juste que le café parte facilement au lavage. C’est alors et avec surprise qu’elle reçoit quelque chose sur le visage. Un sursaut la secoue de la tête aux pieds mais elle a le réflexe d’attraper ce que le jeune homme lui a jeté. Sa veste en cuir, celle qui l’a protégé du café. Tenant fermement la veste entre ses doigts, elle l’interroge du regard. Sursaut de pitié ? « Bon. Cette veste coûte un peu plus de ton ''mois de salaires'' madame Crésus. On va te chercher un T-shirt un peu plus beau que celui que tu trimbale et tu me rend mon cuir. » C’est une tentative pour être gentil ? Mizuki reste interdite et le contente de le fixer. Quand elle fait cette tête, on lui a déjà fait la remarque qu’elle avait l’air tout spécialement débile. Ce n’est pas bon pour elle mais avec encore le chapeau sur la tête et ses lunettes, il le verra moins. Ou pas. « On est d’accord ? » Mizuki opère un vif mouvement de la tête accompagné d’un simple « Oui ! ». Du coin de l’œil, elle le voit regarder tristement sa pauvre cigarette écrasée. Dans un sens elle le comprend. Intérieurement, elle se laisse une note à elle-même pour se rappeler de lui offrir une cigarette une fois dehors, ou avant qu’il parte. « Dépêche toi d'enfiler ça. Tout le monde te regarde. » La blondie l’observe avec son air de merlan frit. « Eh ? » La veste, imbécile ! Et ne reste pas plantée là les bras ballants, bouge ! Avec des mouvements désordonnés, elle retire son gilet et enfile la veste. Elle est trop grande pour elle. Pas de beaucoup, mais ça se ressent. Il sent une drôle d’odeur de cigarettes. Ça ne la dérange même pas. Fumeuse elle-même, elle a trop l’habitude.

Une fois la veste sur ses épaules, elle le suit dans le centre commercial, restant toujours un peu en retrait à côté de lui. « Ano… Je suis pas du genre à tenir à l’argent. J’ai dit ça sans réfléchir tout à l’heure. Mais je m’en fiche. » Une pensée lui traverse alors l’esprit et la fait rire doucement. « Tu ne me crois sûrement pas, ne ? Ce n’est pas grave… » Peu lui importe si ce garçon ne la croit pas. Ils ne se recroiseront sans doute jamais et il ne gardera sûrement pas longtemps le souvenir de cette folle qui lui a fait racheter un t-shirt. Fixant son gobelet de café, elle le lui tend soudain, faisant très attention à ne pas en renverser à côté. Quand il l’a pris, elle plonge les mains dans les poches du cuir. Elles sont toutes chaudes. Alors qu’ils marchent un moment en silence, Mizuki lève les yeux vers le premier étage et, sans le regarder, elle ajoute : « Ce qui a le plus de valeur dans la vie, ce sont ceux qui gravitent autour de nous, ne ? Même ceux que l’on n’aime pas. » Puis, elle rattrape son partenaire. Dans une poche, quelque chose cogne sa main. Elle le sort. Un zipper tout simple avec au dos, une petite étiquette et un nom écrit dessus. « Murai… Hiroto ? C’est comme ça qu’il se lit, ce kanji ? » demande-t-elle en désignant celui de son prénom. « Hiroto ? C’est un joli prénom. Ne, Hiro-chan ? » Elle aurait presque fait la remarque qu’elle connaissait quelqu’un à qui elle donnait le même surnom mais après, il aurait fallu expliquer et revenir sur le passé. Elle n’en avait pas envie. Malgré les mois passés, le souvenir d’Hiroshi est toujours un peu trop douloureux. Elle ne veut pas craquer devant un inconnu. En passant devant un petit magasin de vêtements bon marché, elle s’arrête. Peut-être vaut-il mieux choisir un magasin de ce genre, on ne sait jamais. « Viens, on entre. » Le tirant tout délicatement par la manche, elle l’entraîne à l’intérieur.

Les t-shirts ne lui plaisent pas vraiment. Mais peu importe. Bien que l’argent ne compte pas pour elle, elle ne veut pas le ruiner. Ce serait totalement injuste. Alors, elle en prend un au hasard. Un t-shirt noir avec un logo Captain America dessus. La référence la fait rire et elle le brandit au nez d’Hiroki. « Il est mignon, hein ? » demande-t-elle avec un grand sourire et son air de grande môme, comme si elle ne venait pas de lui hurler dessus, quelques minutes plus tôt.
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Murai Hiroto
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:15

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Shirayuri Mizuki
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:18

« On ne devrait pas porter attention à ce que pense les autres, tant qu'on a des convictions qui nous sont propre. » En quelque sorte, la remarque d’Hiroto la rassure. Il n’a pas tort, même tout à fait raison. Elle se fiche de ce que pensent les autres d’elle d’habitude. Bon, pas exactement puisqu’en tant qu’idole, elle doit se soucier de l’image qu’elle donne aux autres. Mais quand elle marche comme ça, à peu près incognito dans la rue, elle peut dire ce qu’elle veut en priant pour qu’on ne la reconnaisse pas. Et ce Hiroto ne semble même pas la connaître. Cependant, elle a malgré tout l’impression qu’il est mal à l’aise. Certes, elle l’a un peu agressé tout à l’heure mais c’était à cause de l’énervement, pas exactement parce que son t-shirt est foutu. A la limite peut-être parce qu’elle s’est bien brûlé la poitrine en passant. Systématiquement, pendant qu’ils marchent, le jeune homme s’arrête et l’attend. En le voyant faire pour la troisième fois, elle se marre et s’affaire à le rattraper et rester à sa hauteur. Hiroto, elle aime bien son nom. Il sonne bien avec sa voix éraillée. Mais c’est idiot de penser à ce genre de choses. A la place, elle joue avec le briquet. L’habitude.

« C'est un cadeau de ma mère, désolé mais... C'est personnel. » Immédiatement, la jeune femme cesse de s’amuser avec et le lui tend avec un petit sourire désolé. Elle ne répond pas. De toute façon, ça ne servirait à rien. Plus tard, elle l’entraîne dans une boutique. Pas très chère mais vraiment pas son style. A part ce t-shirt de Captain America. En bonne petite fan, elle a immédiatement flashé dessus. Et puis faut avouer que c’est toujours marrant de se balader avec un bouclier sur la poitrine. Elle le tend sous les yeux du garçon et manque de l’assommer avec. Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ? Pourquoi n’a-t-elle pas tout simplement haussé les épaules avant de partir au lieu de l’emmerder pour un malheureux t-shirt ? Elle ne sait même pas pourquoi. Pourquoi lui, pourquoi ici. Mais quelle horreur. Quelle cesse donc d’agir sans réfléchir, elle s’en portera mieux. « C’est joli. » Non ! Dis que tu veux partir, que tu dois partir. Que tu t’en fous. N’importe quoi. Mizuki perd un peu de son sourire. Elle acquiesce. Oui, il est joli mais elle sait qu’il se sent mal à l’aise. « Ii ne… » Et en plus il sourit. Mizuki reste fixée sur le t-shirt, craignant de lever les yeux vers lui. Pour voir ce sourire faux… Alors, soudain, il la prend par les épaules. Elle sursaute légèrement mais se laisse entraîner avec le cintre toujours à la main. « Pourquoi tu ne l’essaierais pas ? » demande-t-il avec un entrain exagéré. Mizuki grimace.

« Oui, pourquoi pas… » marmonne-t-elle alors qu’il la jette presque dans la cabine. Involontairement, elle lui jette un regard mauvais. Il veut se débarrasser d’elle. Elle en est sûre. A peine aura-t-elle tiré le rideau, il va prendre ses jambes à son cou et elle ne le reverra plus jamais. Un soupire s’échappe de ses lèvres alors qu’il pose son chapeau sur le sien. Ce geste l’aurait fait rire si elle ne se disait pas qu’il va s’enfuir. Cela dit, le fait qu’il lui laisse son chapeau… Il va peut-être revenir qui sait ? Ce serait mieux quand même. Ne pas faire pleurer la jeune femme qui, en ce moment, est vraiment beaucoup sur les nerfs. « Tu me diras s’il me va, d’accord ? » demande-t-elle en levant les yeux vers lui, toujours enfouie sous les deux chapeaux, les lunettes et le cuir du garçon. Elle ne sourit plus du tout. Dans la cabine, elle pose son sac par terre, retire la veste et… hésite grandement à refermer le rideau. Finalement, elle sourit doucement à Hiroto et le tire sur elle. Prenant tout son temps, elle retire les chapeaux, les suspend. Elle retire la veste en cuir mais la fait tomber avant de pouvoir la suspendre. « Merde. » Vite, vite, elle la récupère et la tapote pour faire tomber la poussière. Ouf, sauvée. Puis, elle prend le temps de retirer son t-shirt, constater les dégâts – comme elle le pensait, toute sa poitrine est bien brûlée et même son soutien-gorge est un peu tâché – et essayer le nouveau. Elle ne s’attendait pas à un tel décolleté. C’est vraiment pour les filles ça. Elle râle mais retire le rideau. Effectivement, Hiroto n’est plus là.

De toute façon, elle n’aura pas à le chercher bien loin. A peine sortie du couloir où se trouvent les cabines d’essayage, elle n’a qu’à tourner la tête pour le voir, recroquevillé entre deux rayons. Il ne regarde pas derrière lui, tout à fait convaincu qu’elle va mordre à l’hameçon. Comme une espionne en herbe, elle se penche et fait le tour du rayon pour le prendre à revers. Elle se fait toute silencieuse, comme une petite souris, et surgit droit devant lui. Sur son visage, pas de sourire, mais elle n’a pas l’air en colère. A vrai dire, elle ne l’est pas du tout. Alors, elle se contente d’afficher un air interrogateur, les sourcils haussés, dans l’attente d’explications. « J'ai fait tomber ma boucle d'oreille. » Ah oui. Mizuki hoche la tête, pas très convaincue, mais elle acquiesce. « Mh mh… » Un petit moment de silence s’installe entre eux. Elle baisse les yeux sur sa poitrine, effleurant sa peau du bout des doigts. « J’me suis un peu brûlée… » marmonne-t-elle juste à titre d’information, parce que de toute façon, elle se doute bien qu’il s’en fout. Tirant un peu sur le t-shirt, elle se retrouve vraiment mal à l’aise devant lui. En plus, elle n’est plus couverte par quoi que ce soit. S’il l’a déjà vue, il la reconnaîtra forcément. « Ça ira, je pense. » Elle parle du t-shirt. Sans vraiment l’attendre, elle retourne dans la cabine d’essayage. S’il veut partir, qu’il parte, mais elle a toujours son chapeau et sa veste en cuir.

En revenant, elle a toujours le t-shirt. Et Hiroto est là. C’est en quelque sorte un soulagement. A la caisse, elle réussit à convaincre la vendeuse de la laisser partir avec le t-shirt sur elle. Alors, elle découpe l’étiquette avec le prix, enlève l’alarme. Au moment de payer, elle se retourne vers Hiro. « Ano… Laisse, hm. Je m’en occupe. J’étais en colère tout à l’heure, j’ai dit n’importe quoi. » Puis, elle paye et ils sortent du magasin. Elle marche lentement, se dirigeant vers la sortie. Le garçon doit sûrement voir ça comme un échappatoire. Dehors, il pleut toujours des cordes. Elle ne va pas plus loin que le porche du centre commercial et sort un paquet de cigarettes et son briquet. D’ordinaire, elle le porte au cou mais aujourd’hui, elle a tout simplement oublié de le mettre alors il est resté dans son sac. Tant mieux, dans un sens, elle aurait été furieuse s’il avait été abîmé. C’est un briquet en forme d’orbe entourée d’anneaux et surmontée d’une petite croix des Templiers incrustée de pierres précieuses. Faisant sortir une cigarette du paquet, elle se retourne et la tend au jeune homme avec un petit sourire. « Je me disais, je t’en dois une. » Quand il l’a prise, elle en cale une entre ses lèvres et l’allume. Elle a toujours les deux chapeaux sur la tête. Elle s’en rend compte au moment de s’assoir sur un muret contre le mur lui-même et cette constatation la fait rire. Elle prend le chapeau d’Hiroki entre ses mains et le lui pose délicatement sur la tête. Avant de quitter le magasin, elle avait remis son propre gilet et a gardé la veste entre ses bras. Elle la lui rend aussi. « Couvre-toi. » dit-elle simplement, alors que de la fumée s’échappe de ses lèvres. Enfin, après un long silence pendant lequel elle s’est contentée d’observer les voitures circuler et les gens passer devant eux, elle se tourne vers lui et ajoute avec un petit rire. « Tu te forces à rester là, ou on peut causer ? »
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Murai Hiroto
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:18

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Shirayuri Mizuki
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:20

Il a un sourire con. C’est la première pensée qui vient à l’esprit de Mizuki quand il lui sourit pour la première fois. En fait, il a plutôt l’air con quand il sourit parce qu’en lui-même, son sourire est mignon. Les lèvres qui se retroussent sur les coins lui donnent l’air du chat du Cheshire du pays des Merveilles. Elle aime bien ce sourire. Il est assez particulier et assez beau pour lui plaire. Sans faire aucun commentaire, elle s’assoit sur le muret tandis qu’Hiroto reste à côté d’elle, debout. Ce serait digne d’une photo. En noir et blanc, lui qui regarde la rue et elle qui le regarde, avec la fumée de leur cigarette qui s’élève au-dessus d’eux. Une photo d’amoureux. Ce n’est pas vraiment le cas. Pas du tout, même. Ils ne sont même pas amis et se connaissent depuis une heure peut-être. Vingt minutes serait plus juste. Elle s’est excusée, lui a dit qu’elle avait agi sans réfléchir mais pour être tout à fait réaliste, elle fait tout le temps ça, agir avant de réfléchir. Et puis, elle ne réfléchit pas vraiment après. Par contre, elle regrette, ça oui. Elle se dit qu’elle aurait dû faire ceci et cela, mais pas ce qu’elle a fait en réalité. Mais la plupart du temps, c’est trop tard pour y penser.

Tout le monde les regarde comme s’ils étaient deux clochards un peu originaux qui créchaient devant le centre commercial. Sauf qu’ils sont connus. Mizuki n’a pas reconnu Hiroto. Elle ne le reconnaîtra pas, puisqu’elle ne le connaît pas. Au bout d’un moment, elle aussi se recouvre, remettant chapeau, gilet et lunettes de soleil. Heureusement qu’il fait froid, sinon ils se seraient encore plus faits remarqués avec leurs trois couches de vêtements, chapeaux et emmitouflés comme ils le sont. Bien sûr, elle a l’impression de lui parler un peu trop froidement quand elle lui demande s’il s’oblige à rester là mais les mots sont sortis, trop tard pour les rattraper. Et en tant que réponse, il lui montre sa cigarette. Pas faux. Et encore, il aurait pu partir sous la pluie et la fumer quand même non ? La blonde hausse les épaules. « Pourquoi tu dis ça ? » Elle ne sait pas. Parce qu’elle l’a déjà forcé à la suivre dans un magasin, alors elle ne veut pas le forcer à rester. Sans répondre, elle le regarde dégainer son téléphone, sans doute pour regarder l’heure. A ce moment-là, il marmonne quelque chose que la jeune femme a du mal à comprendre. Il parle de rejoindre les gars. Sûrement ses amis. Elle aussi, elle a du temps avant de devoir rejoindre son groupe. Jusqu’à ce soir, si Dai leur prévoit un entraînement, ou demain si ce n’est pas le cas. Quoi qu’il en soit, elle ira quand même s’entraîner seule. Comme toujours. Jusqu’à une heure du matin environ, et puis elle ira se coucher sur la pointe des pieds.

« De quoi veux-tu causer Mizuki ? » La jeune femme sourit en coin. Bien sûr qu’il l’a reconnue, ça ne pouvait pas en être autrement. Passer inaperçu serait trop demander. Pouvoir sortir une seule fois sans avoir à se déguiser pour être tranquille serait trop demander. Un soupire s’échappe de ses lèvres. « Je suis pas un garçon très fréquentable, tu risquerais de t'attirer des ennuis avec moi mh. » Lorsqu’elle rit, de la fumée s’envole dans l’air glacé. « T’as peut-être raison. Parce que je me souviens pas exactement t’avoir dit mon nom. » C’est pas si grave. Il n’a même pas l’air d’être un fan. Et puis ce serait mignon quand même. Il ne lui vient pas à l’idée de lui demander comment il connaît son nom, puisque la seule option, c’est qu’il l’a déjà vue. A la télévision, en live, n’importe quoi. Les AI ❥ JUN sont très connues au Japon, ce ne serait pas étonnant. Pour elle, Hiroto est une personne normale. Rien de plus. Finalement, elle hausse les épaules. S’attirer des ennuis. Comme si ça lui faisait peur. Elle n’aurait pas accepté Hiroshi si s’attirer des ennuis lui faisait peur. Plus personne ne les regarde à présent qu’ils sont couverts. Ils passent de nouveau inaperçu.

Alors, la cigarette entre les lèvres, Mizuki saute de son muret et vient se poster face à Hiro. « Y’a beaucoup de choses que j’aurais jamais fait si je craignais les emmerdes. » S’exprimer comme ça n’est pas très classe, pas digne d’une idole mais à cet instant-là, ça lui importait peu. « Ici, tout le monde passe sa vie à faire attention, à se tenir à l’écart du danger ou des ennuis. Moi, j’trouve que la vie vaut pas la peine si on la cherche pas un peu. Okay j’ai peut-être pas choisi la meilleure voie pour ça, peut-être que toi non plus j’en sais rien… » Elle a perdu le fil de ses pensées en regardant la rue. Finalement, elle s’adosse au muret. Quand on y pense, la vie d’idole est réglée comme du papier à musique. Elles doivent être sages, avoir une belle image pour les fans et le public en général. Il ne faut pas être trop comme ceci, trop comme cela, mais plutôt comme ça. Il faut être parfait. Ne pas faire de conneries, ne pas fumer, ne pas boire avant la majorité. Il ne faut rien faire d’autre que travailler et être gentil, ce qui n’est pas exactement le premier adjectif que l’on utiliserait pour qualifier la jeune femme. En apparence, elle est jolie, adorable, douce, drôle, un peu conne. Mais justement, elle est l’image du groupe, ce n’est pas pour rien. Elle n’est pas grand-chose de tout cela, en réalité, et certainement pas conne.

« T’avais des trucs de prévus ? A part un café, j’veux dire… » demande-t-elle soudain, brisant le silence qui s’était installé depuis plusieurs minutes déjà sans que ni l’un ni l’autre s’en rendent compte. Elle prend le temps d’inspirer longuement une bouffée de la cigarette puis de l’expirer par le nez. « Parce que si c’est pas le cas, j’aimerais bien que tu me montres jusqu’à quel point tu pourrais nous attirer des ennuis. » Son sourire espiègle quoique pas tellement rassurant est revenu sur ses lèvres mais elle ne le regarde pas, toujours concentrée sur la rue.
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Murai Hiroto
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:20

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Shirayuri Mizuki
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MessageSujet: Re: Chapter I - Apologies   Chapter I - Apologies EmptyJeu 21 Jan - 14:22

La seule réaction de Mizuki quand il donne un coup de pied au beau milieu d’une flaque d’eau, c’est de rire doucement surtout en sentant la sensation glacée sur ses jambes. Pendant un certain temps, ils se contentent de fixer la cigarette noyée sans un mot. Mizuki est un peu déçue. Elle aurait préféré que cette cigarette, qu’elle lui a offerte, finisse autrement que noyée dans trois centimètres d’eau. « Si j'ai choisi cette voie, c'est justement pour sortir de ces emmerdes… » La jeune femme lève la tête vers lui à ses mots mais ne pose pas de questions bien que son regard soit interrogateur. Des scénarios se bousculent dans sa tête. Peut-être est-il dealer de drogue et recherché par la police. Ils le veulent mort ou vif et pour l’instant, il se cache et s’en sort plutôt bien. Ou alors, c’est un échappé d’un hôpital psychiatrique. Il est atteint de psychose et tue ses victimes, toutes des femmes, qu’il a convaincu de venir avec lui pour un roadtrip. Ou alors il fait juste partie d’un gang. Ce serait moins excitant – et même sexy – mais déjà pas mal. Ce n’est qu’en revenant à la réalité et en entendant la fin de sa phrase qu’elle sort de sa rêverie. « On en fait tous les frais… » Il n’a pas tout à fait tort. Elle aussi a cherché la vie et elle s’en est retrouvée blessée pendant de longs mois, mais elle ne regrette rien. Profitant qu’Hiroto ne la regarde pas, c’est ce qu’elle fait de son côté. Il a les yeux fixés sur le ciel. Mais contrairement à lui, apparemment, elle n’aime pas le silence.

« Tu es sérieuse ? » demande-t-il comme si une telle requête le surprenait. Bien sûr qu’elle veut s’attirer des ennuis. Se foutre dans la merdre jusqu’au cou, bien qu’elle sait qu’en faisant ça, elle réduirait à néant toutes ses chances de graduer et de pouvoir un jour écrire et chanter les chansons qu’elle a écrit et qui la représentent réellement. Cependant, elle hoche très sérieusement la tête. Malheureusement, il ne semble pas la prendre au sérieux et continue plutôt sur sa propre pensée. « Tu ne m'a vraiment pas reconnu ? » Était-elle censée le reconnaître ? Pourquoi ? Intérieurement, elle se met à chercher frénétiquement l’endroit où elle aurait pu le croiser mais rien ne lui vient. Alors, à sa question, elle ne répond pas, se contentant de le fixer jusqu’à ce qu’il se révèle, en souriant. Son visage commence à lui revenir. Elle l’a vu à un endroit qu’elle fréquente souvent. A L’ASE. Il fait partie de l’agence, c’est pour ça. A présent, elle est certaine que c’est bel et bien là-bas qu’elle l’a vu mais est toujours infichue de mettre un nom sur son visage. Pourtant elle le sait, bon Dieu. Et s’il pouvait cesser de tourner autour du pot avec l’air d’y prendre un malin plaisir, elle lui en serait reconnaissante. Malgré tout, elle ne peut s’empêcher de lui répondre. « Je suis plus à ça près, sincèrement… »

Elle dit la vérité. Un peu plus ou un peu moins, peu importe ce à quoi il pensait, Mizuki n’est pas exigeante. Si paparazzi il y a, ils doivent déjà les voir fumer, ça suffira à pourrir leur image. Peu à peu, l’image du jeune homme s’impose à elle et encore plus quand il lui indique qui il est. Un sourire se peint sur le visage de la chanteuse. Elle aurait dû y penser plutôt. Le sourire. « C’est donc pour ça… » remarque-t-elle en indiquant les lèvres d’Hiroto pour désigner son sourire. « Eh bien… » ajoute-t-elle en tirant sur sa cigarette à moitié finie. « Je ne m’attendais vraiment pas à toi. » Mais elle hausse les épaules et retire la cigarette de ses lèvres en la tenant entre le pouce et l’index. Puis, elle la tend à Hiroto. « Encore désolée d’avoir crié, tout à l’heure. On fait la paix ? » Cette cigarette, si Hiro la prend, ce sera comme le calumet de la paix fumé par deux indiens. Rangeant ses mains dans les poches de son gilet, Mizuki s’appuie de nouveau contre le mur et ricane gentiment. Comment un ricanement peut-il être gentil ? Prenez Mizuki, vous comprendrez bien assez tôt. Elle lui a dit la vérité, un peu plus tôt, car elle ne s’attendait vraiment pas à ça. Certes, elle a souvent entendu parler des Typhoon mais n’en a jamais vu les membres en sachant qu’ils en étaient. Comme c’est le cas avec Hiro, elle les a sans doute croisés sans les reconnaître. Mais ce sourire.

« Ne… Alors quelles sont les emmerdes dont le petit Typhoon voudrait se tirer ? » demande-t-elle d’un ton joueur tout en détournant son regard sur la rue. Il pleut toujours aussi force. Saleté d’orage. « Ferait-il partie d’un dangereux gang de yakuza ? Parce que si c’est le cas, il devrait rapidement les quitter. » Sa voix est enfantine tandis qu’elle se décolle du mur pour avancer vers lui. « Et il peut me croire, je sais ce que je dis. » argumente-t-elle en posant un doigt sur sa joue avec cet éternel air de gamine. Puis elle rit, s’écarte et fait quelques pas en retournant vers la porte. Bien qu’elle dise tout ceci avec le sourire, intérieurement, elle ne se trouve pas drôle. Personne ne mérite de faire partie de ce genre d’organisation. Puis elle pousse la porte, lui jette un dernier coup d’œil et rentre, sans se rendre compte qu’elle a oublié son sac sur le rebord du muret. Immobile, elle lâche un soupire et se met à marcher à pas lent, s’éloignant petit à petit de la porte du centre commercial.
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