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 Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon

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Kano Seira
Kano Seira
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MessageSujet: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:30

Impossible de trouver le sommeil cette nuit-là. Trop de pensées qui tournent, trop de questions, d’incertitudes. Et si ce projet se révélait être une mauvaise idée ? Comme le précédent voyage. Un vrai désastre, rien n’allait. Ce n’était pas le voyage de Saint Valentin que le petit couple espérait. C’était plutôt un voyage d’Halloween. Sans doute. Et encore, à Halloween on est censé s’amuser, pas repartir en larmes, le cœur en morceau, la vie éparpillée aux quatre coins de cette petite île où Seira a aussi laissé son cœur. Alors là, le billet dans la main, c’est le fantôme de son cœur qui bat la chamade dans sa poitrine. Un aller-simple, ni plus ni moins. Comme dans la situation actuelle, il n’y a aucun retour possible. Après huit mois passés dans un pays où elle a fini par se sentir à l’aise, avec des gens qu’elle ne considère pas tellement comme ses amis. Pas comme ceux de Tokyo. Certains, elle les a retrouvés ici, d’autres sont restés au pays. Elle va s’en aller, encore. Ces derniers temps, elle ne fait que ça. L’Inde, Bali, le Japon, Taiwan, la Corée. Et à présent, à nouveau Taiwan. Il fallait le temps. Le temps de reprendre du poil de la bête – et du ventre – et de se décider à mettre son plan à exécution. Retourner à Taiwan, remettre les pieds sur cette terre dont elle a été chassée, et revoir l’homme pour qui son cœur voudrait battre de nouveau.

Pas sûre de pouvoir prendre l’avion avec un ventre de neuf mois. Mais pouvoir ne va pas toujours avec vouloir. Et quand on veut on peut – malgré l’interdiction formelle du gynécologue, s’entend, mais ce n’est pas comme s’il a servi à grand-chose depuis le début. C’est ainsi que Seira s’est retrouvée devant un guichet à l’aéroport international de Séoul à réserver un aller-simple pour le premier vol en départ pour Taipei. Quand elle est repartie avec le billet en main, moment de panique. Mais qu’est-ce que tu fous là ? C’est quoi ce rêve, irréalisable en plus, d’aller récupérer ton amoureux à Taiwan ? Et ta famille, tu t’en fous de ta famille ? Ouais, tu t’en fous hein. Ils sont en sécurité à Vârânasî, c’est ce que tu te dis et en quelque sorte, tu n’as pas tout à fait tort, même si on ne sait pas de quoi le paternel Wang est capable. Oh, tu en as bien eu une vague idée. Monter Ming Yue contre toi, lui montrer ces photos que tu pensais oubliées, enfouies quelque part entre d’autres magazines, le menacer de s’en prendre à ta famille s’il n’acceptait pas ce mariage. Mais finalement, qu’est-ce qui te fait croire qu’il voudra encore de toi ? T’es même pas fichue de mener une vie équilibrée sans lui. T’as cru tomber amoureuse mais tout ça, ces faux sentiments, c’était pour oublier les vrais, les durs, ceux qui font mal. Alors si t’es si incapable de vivre sans lui, il serait peut-être temps de décoller de la maison, sinon ton avion va le faire, mais sans toi.

Le trajet dans le taxi parait interminable. Il lui en rappelle un autre, qui semblait tout aussi long mais n’était rien au final. Les mains posées sur son ventre, elle regarde rêveusement par la fenêtre. Il y a un monde fou sur l’avenue principale et les voiture roulent lentement. Des klaxons retentissent, on se coupe la priorité, on s’insulte, on accélère, on ralentit brusquement. Les si célères taxis jaunes s’enchaînent à grande vitesse, sans répit. Toute la ville semble de sortie ce soir. Pour cela, le temps lui parait s’être arrêté. Seul son taxi roule au ralenti. Cet aéroport n’arrivera donc jamais ? A peine s’est-elle posé la question qu’il apparaît, comme sortant de nulle part. La jeune femme se redresse ostensiblement sur la banquette arrière. Son souffle tremble. Elle attend à peine que le taxi se soit arrêté pour sortir de la voiture et prendre son sac. Un seul sac. Le gentil taxi, inquiet, lui propose d’une petite voix de l’aider à embarquer mais elle le refuse, trop ébahie pour se soucier vraiment de son geste. Tout en marchant d’un pas pressé, elle farfouillant dans une petite poche de son sac de voyage. Elle en sort un bien précieux, le billet d’avion. Vêtue d’une longue chemise blanche rayée de bleu, d’une paire de leggings noirs et de bottines en cuir, la petite nippone se plante devant l’immense panneau d’affichage. Arrivals and departures. Son cœur se serre rien qu’à le voir. Elle n’a même pas encore trouvé son vol. Après une rapide vérification sur le billet, elle relève les yeux. Le voilà. Départ dans deux heures. Le billet ondule entre ses mains tremblantes. Elle soupire, inspire, expire. Ses yeux sont rivés sur le panneau. Elle serait capable de ne plus bouger jusqu’à ce que la porte d’embarquement s’affiche.


« Monsieur Wang ? Monsieur wang ? Wang ming yue ? »
« Eh ? Nani ? »


D’un mouvement brusque, Seira abaisse la tête. Stop. Pause. Replay. Est-ce bien ce qu’elle a entendu ? Ou alors c’est son cerveau qui lui joue des tours et lui fait entendre son nom. Elle se croit déjà avec lui. Quel joli rêve. Elle a beau scruté la foule, elle ne le voit pas, se maudissant soudain d’être si petite. Pourtant, elle en est quasiment sûr dans son petit esprit tordu, elle a entendu quelqu’un appeler son nom. Seulement petit à petit, ces mots s’effacent. Son visage défait observe encore autour d’elle mais petit à petit, dans ses yeux, c’est la déception qui s’affiche. Quelle idiote. Vraiment. Ses yeux se remplissent de larmes. Elle voit flou. Le cœur trop serré. Alors toute seule devant le panneau d’affichage, seule petite blonde plantée au milieu du passage, elle laisse les larmes couler, fixant droit devant elle. Encore des larmes. Une nouvelle fois.
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Wang Ming Yue
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:30

«- 'Mee. Je pars, ne m'en veux pas. »
'Mee. Un surnom familier qu'il avait donné à sa fiancé en espérant un jour trouver ça mignon. Un surnom qui n'avait rien changer entre eux, pour le plus grand malheur de celle-ci. Il sait qu'il lui a promis beaucoup de choses. A croire qu'il n'est pas doué pour tenir ses promesses... Mais ça va changer. Au fond de lui, il sait que tout ça va changer car il part afin de tenir une promesse. Ils semblent seuls au monde, malgré l'agitation et le bruit qui les entour. Il sait qu'il vient de lui faire du mal, mais depuis le début, il enchaîne les erreurs. Leurs regards se croisent un instant, puis Soo Mee se tourne tandis que le Taiwanais quitte l'ambulance – Plus de peur que de mal ce soir là. Il perçoit bien qu'elle tente en vain de retenir ses larmes. Même si elle lui tourne le dos, il n'est pas dupe pour autant, mais il ne va pas aller la conforter pour autant. Après sa longue inspiration, un vague murmure sors de la bouche de son ex Fiancée.

«- Je ne dirais pas à ton père ou tu es... Il ne s'est rien passé. Tu as juste... Disparu. »

Elle s'en va après avoir prononcé ce dernier mot. Disparu. Ce mot convenait tout à fait à Ming Yue. Il est resté immobile tandis que la foule se dispersait et lorsque Soo Mee fût hors de son champ de vision, il tourna les talons pour retourner chez lui et préparer ses affaires.

Sauter de joie ? Il n'était pas fier de ce qu'il venait de faire – Perdre sa patience, être violent avec une fille, lui briser le cœur par la suite. N'importe quel homme avec un semblant de cœur aurait eu ce petit pincement au cœur. Non qu'il l'aimait, loin de là, mais la présence de Soo Mee avait été bien souvent réconfortante malgré ses multiples caprices – Une sorte de gamine capricieuse à chouchouter tout le temps... Et Ming Yue avait fini par apprécier sa compagnie en la considérant plus comme une sorte de petite sœur qu'autre chose.

C'était ainsi qu'il s'était retrouvé là, à attendre que l'avion arrive à l'Aéroport de Séoul. Son père ? Il ne le sait pas encore, mais Ming Yue est parti en fourbe sans le tenir informer. En Chine, sois disant. Achats de billets pour Pékins avec la carte de crédit, retirer de l'argent liquide et acheter les vrais billets de Séoul avec cet argent. Il n'a pas grand chose sur lui. Utiliser la carte de crédit lui est formellement interdit... Et il hésite toujours sur son simple siège de seconde classe à rayer cette carte. Cette manipulation brouillera bien les pistes quelques mois, mais lorsqu'il cherchera dans les fichiers des Aéroports, le Parrain Wang se rendra bien vite compte que son fils se trouve en Corée. Pourquoi diable en Corée ?

Un instant il s'était demandé pourquoi il n'avait pas songé à changer de nom et prénom, mais il n'avait pas assez de connaissance dans le domaine. De toutes façon, les gros bras de son père pouvaient affirmer qu'il était monter dans le vol pour Pékin... Tout cela grâce à un stratagème ou surtout à un coup de chance. Ils pensaient l'avoir vu, mais au dernier moment, il avait changé de porte d'embarquement. Ce n'est pas comme si Papa doutait encore de fiston. Un peu seulement. Ming Yue était devenu tellement docile qu'il pensait pouvoir tout faire de lui et encore une fois il s'est avérer que ce tyran s'était encore trompé.

Dans l'avion, il doute. Et si Seira a refait sa vie ? Si elle le rejette, furieuse des précédents événements, dupés par les mensonges de Soo Mee ? Il retournera à Taipei, sans un mot. Sans tenter de la faire changer d'avis. Tout ce qu'il veut savoir, c'est si elle va bien et si le bébé se porte correctement. Si elle veut encore de lui, tant mieux. Dans le cas contraire, il disparaîtra aussi vite qu'il est arrivé. Lorsque l'engin décide de se poser, Ming Yue est un des premiers à s'extirper de son siège malgré les reproches des hôtesses de l'air comme quoi l’appareil n'était pas encore immobile. Il se rassied, mais sait que le timing est très serré. Il doit retrouver Seira dans l'heure qui suit sinon il ne le supporterais pas. Peut-être devrait-il prendre un vol pour Pékin de Séoul dans le cas d'un éventuel rejet pour continuer sa nouvelle vie ? Épouser Soo Mee avec d'énormes regrets ? Il l'accepterais bien sans broncher. Avant de se lever cette fois, il repose ses Rayban sur son nez et tente de remettre en forme un minimum son costume qui aurait coûté au pauvre garçon à côté de lui un an de salaire. Pourquoi un type aussi friqué viens dans une seconde classe ? C'est exactement ce qu'il est en train de se demander, mais Ming Yue l'ignore et fini par sortir dans les premiers avec toute hâte.

Il monte dans le bus qui se remplit, à son goût, trop lentement... Un bus qui est censé les amener quelques mètres plus loin, à la douane pour récupérer les bagage et les Visas. Cinq bonne minutes plus tard, il est devant tout le monde, après avoir réussi à se frayer un chemin parmi la foule. Sa valise devrait être parmi les première, étant donné qu'il est arrivé en dernier. Un peu de chance c'est tout ce dont il a besoin. Lorsque le tapis se met en marche, c'est la sienne qui apparaît en premier et le jeune homme ne peux s'empêcher de jeter un regard vers le plafond comme pour remercier une entité puissante inexistante à ses yeux. Silencieux, il la tire et s'engage vers la Douane. Donner les papiers d'identité ne ? Il sors de la poche intérieur de son costard son porte feuille Domo qui fait rire les douaniers. Un souvenir de Tokyo. Cette idée lui arrache un vague sourire. Alors, dans un élan de courtoisie, le douanier s'exclame en coréen ;
«- Bienvenue à Séoul, Monsieur Wang. »
Monsieur Wang. Ça le fait bien rire. Il à l'impression qu'on s'adresse à son père. Un bref signe de tête, il attrape ses papiers dans une mains et quitte la salle d'un pas pressé. Il considère toujours que le temps lui est compté maintenant qu'il est officiellement fugitif. A peine les portes coulissantes s'ouvrent devant lui, son téléphone sonne. Il se contente de ranger difficilement les affaires dans la poche de son pantalon pour ensuite extirper son cellulaire présent dans l'autre poche afin de pouvoir décrocher – Le numéros affiche BUREAU, mais au fond de lui il sait déjà que la personne qui l'appel de son bureau n'est autre que Soo Mee. Jusque là elle semblait être sa meilleure alliée mais pouvait très vite devenir la pire. Il n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance dans tous les cas. Ce coup de fil ne l'a pas empêcher de continuer à avancer en tirant sa valise et en observant le sol de l'aéroport, tentant de voir ou il mettait les pieds. Bien souvent la foule le rendais mal à l'aise et malheureusement pour lui aujourd'hui l'aéroport était bondé. C'est en mandarin qu'il s'exprime, tandis que son interlocutrice répond en coréen – Un de leurs petits jeux qu'ils avaient mis en place lors du bourrage de cerveau de Ming Yue – Il avait réussi à apprendre bien plus facilement le coréen comme ça, qui plus est Mee étant une pipelette, il lui avait fallut comprendre très vite tout ce qu'elle racontait.
«- Wei ? 'Mee, je suis arrivé... Pourquoi ?... Tu comptes vraiment con... Mais non, mais si ils …. D'accord. Aye aye... Amuses toi bien alors je...
- … Wang Ming Yue ? »

Il se retourne instinctivement comme frappé par la foudre. Qui sait qu'il est ici ? Doucement, il tente de ne pas ceder à la panique, ce n'est probablement rien. Derrière lui, ce n'est que le garçon qui était assis à côté de lui dans l'avion. Il semble un peu essoufflé comme s'il avait couru – Ce qui est peut-être le cas. Dans sa main, un bout de papier. Ming Yue réalise enfin que c'est sa carte d'identité. Celle-ci était probablement tombé lorsqu'il avait rangé un peu sauvagement les papiers et son porte feuille sans sa poche. Doucement après avoir récupérer son bien, le jeune garçon s'incline toujours le combiner à l'oreille et murmure.
«- Xie Xie Ni. »
L'homme s'écarte alors, un simple sourire au lèvre après une brève inclinaison lui aussi. Il comprend que Ming Yue est au téléphone et s'éclipse... Ou bien il préfère rejoindre rapidement ses amis qui l'avaient attendus devant la salle de débarquement. Ming Yue les observent quelques instant avant de ranger sa carte et continuer sa conversation au téléphone. Après avoir observer les personnes tenant des pancarte, Ming Yue tourne les talons la tête haute.
«- 'Mee, fais attention à toi...Merci... Tu risques d'avoir des pro... »
Il venait seulement de se retourner, et dès lors la foudre l'avait frappé tandis que son interlocutrice se demande ce qu'il se passe. Nerveusement, il serre plus fort son gsm risquant de le briser. Il ne rêvait pas.

«- Seira. »

Il n'y avait aucun doutes. Malgré le nombre de fois ou il avait crût la reconnaître à Taipei, cette fois il n'y avait pas de doute. La jeune fille en face de lui était bel et bien l'originale. Des cheveux long, un ventre bien rond, pas de doute. Sa bouche reste entrouverte, et petit à petit son téléphone glisse de son oreille – Il n'entendait déjà plus ce que son ex fiancée pouvait bien lui raconter. Immobile, il hésite. Les nombreux doutes qu'il avait dans l'avion refont surface. Que doit-il faire ? Fuir ? Il s'était préparer à tout sauf à ça – Il n'a même pas eu le temps de visiter Séoul qu'elle est déjà là, comme à l'attendre. Un coup de Soo Mee ? Elle n'est pas assez gentille pour ça. Les souvenirs refont surface petit à petit et il remercie encore une fois le ciel d'avoir ces Rayban sur le nez car encore une fois, il sent ses yeux s'humidifier. « Ce n'est pas très viril, Ming Yue » c'est ce qu'on lui avait dit lorsqu'il plongeait dans ces souvenirs qui lui causait tant de mal. Il voudrait calmer toute cette émotion qui viens de l'envahir... De la peine. Il a de la peine. Il s'attendait à tout sauf à ça... La peine en voyant malgré tout les yeux de sa douce larmoyant. Au fond, il s'en veux de lui faire du mal... Encore et encore. Depuis le début de leurs relation, il n'a cesser de lui faire du mal... Mais bien avant tout il y a de l'amour. L'amour qu'il a tenter de faire taire durant ces longs mois sans elle... Qui revient encore plus fort qu'avant.

Son cœur s'affole dans sa poitrine, mais il n'arrive pas à bouger pour autant – Cependant, il se décide de fermer cette bouche qui lui donne un air ridicule. Après une profonde inspiration, il parvient enfin à bouger son pied pour commencer sa marche. Plus il avance, plus son cœur accélère. S'il continue comme ça, tout va lâcher et il mourra au moins heureux de l'avoir revu une dernière fois. Il tente tant bien que mal de se frayer un chemin vers la foule qui les sépare... Comme une dernière épreuve avant la renaissance. A croire qu'ils s'étaient écartés exprès pour que ces deux là croisent leurs regards. Il aurait aimer aller plus vite pour lui parler enfin... Quoique, le temps d'arriver là bas il avait réussi à calmer ses vilains yeux qui étaient redevenu un minimum normaux.

Après quelques instants, le voilà devant elle et son bout de chou qui n'a pas daigner montrer le bout de son nez. Comme il aurait aimer la prendre dans ses bras à cet instant précis ! Mais il n'y arrive pas. Il s'en veux terriblement et les doutes reviennent. Il à beau avoir réussi à marcher, sa voix n'arrive pas à sortir. Il lui faut un effort considérable pour parvenir à murmurer quelque chose un minimum audible parmi la foule.

«- Seira je... Qu'est ce que tu... »

Il range son téléphone sans prendre soin de vérifier qu'il est éteins. Si Mee est assez maligne elle a raccrocher – Sinon, elle se fera encore plus de mal. Dans tous les cas, il redevient muet, tétaniser devant sa douce.
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Kano Seira
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:31

Wang Ming Yue. Impossible qu’il y une autre personne ait le même nom et surtout le même prénom que lui. Cela ne fait aucun doute dans l’esprit de Seira. Seulement, au fur et à mesure que les secondes s’écoulent, ces mots deviennent comme l’écho, de moins en moins clair, beaucoup plus distant jusqu’à ce qu’elle ait l’impression oh combien désagréable de l’avoir rêvé. C’est ridicule d’avoir ce genre d’hallucinations. C’est être si près du but qu’on s’imagine déjà les retrouvailles. Se jeter dans ses bras même si c’est pour se faire repousser juste après. Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. Quand on voit l’effet que l’absence de Ming Yue a sur la jeune femme, l’ampleur de leur amour ne fait aucun doute. Du moins c’est ce que pense Seira en tournant sur elle-même, tentant toujours de trouver la source de ce cri. C’était bien un cri, haleté d’une voix hésitante. Comme si la personne avait couru ou courait encore. Totalement improbable. Ming Yue a entendu sa voix à travers le combiné du téléphone lors de sa dispute au bar avec Soo Mee. Voilà de longs mois qu’il prépare son départ. Aujourd’hui, il a pris la fuite, profitant d’un moment de répit. Et le destin a voulu qu’ils se retrouvent ici à l’aéroport. En voulant se retourner pour faire face au panneau d’affichage, elle bute dans quelqu’un. Un jeune homme qui venait droit sur elle et n’a pas eu le réflexe de s’écarter. Il s’arrête immédiatement, la fixant avec de grands yeux.

« Oh mon dieu, je suis désolé ! Vous allez bien ? »
« Non je… tout va bien. Pardon ! »


La jeune femme s’incline, affolée à l’idée qu’un inconnu puisse la voir pleurer. Quand elle se redresse, il a déjà disparu. Tant mieux. Elle étouffe un sanglot, la main plaquée sur ses lèvres car même se les mordre ne suffit pas. Sa main glisse alors sur son visage, effaçant la fine couche de sueur qui s’y est déposée. Elle relève les yeux vers le panneau. Enfin, le numéro de la porte d’embarquement est affiché. Son cœur rate un battement, d’excitation, d’anticipation. Dans quelques heures, elle foulera des pieds le sol taïwanais. Alors, elle pourra se mettre à sa recherche. Quoique chercher une des familles les plus influentes du pays ne doit pas être bien compliqué. Et s’il ne voulait plus d’elle ? Et s’il était heureux avec Soo Mee, qu’ils étaient déjà mariés et… et si elle était enceinte elle aussi ? Les sentiments peuvent changer en quelques mois. Il se pourrait bien qu’il la rejette et lui dise exactement comme son père quelques mois plus tôt. S’en aller, ne plus jamais remettre les pieds là-bas. Que faire alors ? Se battre ou partir ? Elle n’aurait même pas la force de se battre mais pas non plus celle de repartir. Alors quoi ? Mourir sur place alors qu’elle veut vivre…

Perdue dans ses pensées, elle fixe l’embarcadère droit devant elle sans faire attention au soudain vide. L’impression que la foule s’écarte devant elle comme la mer Rouge. D’une main tremblante, elle essuie ses joues et ses yeux, se forçant à arrêter de pleurer. Pas comme ça, pas devant tout le monde. C’est inutile. Elle pleurera quand Ming Yue l’aura renvoyée. Au bout de maints efforts, elle réussit enfin à calmer ses sanglots mais ses yeux sont toujours humides. Un dernier coup d’œil au panneau. Porte numéro 404. Elle relève la tête et fait un pas en avant… pour stopper net au suivant. Là, juste devant elle. Une autre hallucination ? Ou pas. Sa main toujours sur le sac se détend petit à petit. Ses yeux s’agrandissent instantanément. C’est un rêve. Et quel rêve. Si réel et pourtant si loin. Malgré tout, elle le voit clairement articuler un mot, le téléphone plaqué contre l’oreille. Un prénom, le sien. Elle voudrait pouvoir bouger, courir vers lui, le toucher pour s’assurer qu’il ne s’agit pas là d’une nouvelle hallucination produite par son esprit tordu. Mais ses jambes ne semblent pas vouloir obéir à son cerveau si bien qu’elle reste clouée sur place. Ses yeux sont dissimulés derrière une paire de lunettes de soleil. Ne pas voir ses yeux rend la jeune femme nerveuse. C’est comme ça qu’elle arrivait à voir ce qu’il ressentait. Elle le voit planté là-bas, la bouche entrouverte qu’il referme bien vite.

Un pas après l’autre, il approche. Et plus il approche, plus le cœur de Seira s’affole. Elle a une boule dans la gorge. Impossible qu’il ne soit qu’une illusion. Un homme est obligé de s’écarter sinon ils se seraient rentrés dedans. Les hallucinations collectives n’existent pas dans ce genre de situation. Si les autres le voient, alors c’est qu’il est bien là. Elle porte une main à sa bouche, de surprise et d’incrédulité. C’est vraiment lui. Il s’arrête devant elle. Ce n’est même pas un mètre qui les sépare. Elle doit lever la tête pour voir son visage. Il a un peu changé, s’est étoffé, mais il est toujours aussi beau. Seules ces lunettes la tracassent. Elles ne les aiment pas. Elles cachent ses si beaux yeux.

« Seira je... Qu'est ce que tu... »

Incapable de lui répondre. Sa voix l’envahit, bien qu’à peine audible par-dessus le brouhaha ambiant. Lentement, elle tend la main vers son visage et s’empare des lunettes pour les lui retirer avec délicatesse. Elle prend soin de replier les branches sur les verres. Pleins de souvenirs lui reviennent en mémoire. Pas forcément des souvenirs importants, leurs habitudes ensemble, la manière dont elle se comportait avec lui, aimait le choyer, s’occuper de lui alors que tout cela le gênait. Quand elle relève les yeux vers lui et qu’elle voit enfin les siens, elle sourit faiblement, hésitante. Sa main se libère du sac qui tombe à ses pieds. Tant pis pour les choses fragiles qu’il y avait dedans. Contrairement à un ordinateur ou un téléphone, Ming Yue n’a pas de prix. De nouveau, elle lève sa main à présent libre vers lui pour la poser sur sa joue. Les larmes menacent de déborder. Mais pas de la tristesse. Elle s’est envolée comme par magie. Pas un seul instant elle ne croit que s’il se trouve aujourd’hui à Séoul, c’est pour affaire. Bien sûr, cette pensée lui a traversé l’esprit mais elle refuse d’y croire. Ce n’est pas son genre. Et ça a plutôt bien marché. De toute façon il savait, il savait pertinemment qu’elle se trouvait à Séoul. Même si cela fait plusieurs mois, où serait-elle allée ? En Inde peut-être, chez ses parents. Mais non. Et le destin a même voulu qu’ils se croisent à l’aéroport. Lieu d’arrivée et de départ. Ce serait l’annonce d’un nouveau départ. Sous sa main, Ming Yue est bien réel.

« Alors c’est bien toi… je ne rêve pas… »

Son sourire s’élargit ostensiblement. Elle en sauterait de joie si elle n’avait pas peur d’accoucher ici-même, à l’aéroport après ça. Du bout des doigts, elle dessine ses sourcils, le contour délicat de ses yeux, l’arête fine de son nez, ses lèvres dont elle connaissait tous les traits, puis elle descend dans sa nuque, son épaule, son bras. Il est bien là, tout entier devant elle. Son cœur bat à tout rompre contre ses tempes. Puis, comme si elle avait senti l’électricité passer du corps de Ming Yue au sien, elle retire sa main, rougissant sous son regard. Elle n’a toujours pas répondu à sa question induite. Alors, laissant tomber les lunettes sur le sac, elle lui tend le billet d’avion un peu froissé, toujours dans sa main.

« Je… j’allais… eto… je voulais te rejoindre… j’en pouvais plus d’être sans toi… je suis rien sans toi… Alors je me suis dit que peut-être, j’avais une chance de te retrouver… Merde, je m’enlise. Par pitié, fais-moi taire. »

Un petit rire nerveux lui échappe sans qu’elle ait rien demandé. Laissant tomber le billet entre eux, elle enfouit son visage dans ses mains. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon, elle serait morte depuis bien longtemps.
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Wang Ming Yue
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:31

J'hésite. Est-ce que j'ai le droit d'être ici ? Est ce que j'ai le droit de me tenir devant elle, à cet instant précis ? Ne suis-je pas un semblant égoïste pour me présenter de la sorte après tout ce que je lui ai fait subir ? Soo Mee. La grossesse. La solitude. L'abandon. Et tous ces autres facteurs qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Je suis vraiment égoïste, c'est probablement à cause de moi qu'elle pleure – Je suis sûre que depuis notre séparation, Seira à versé beaucoup de larmes par ma faute. Trop à mon goût. Je m'en veux d'être égoïste, d'oser me tenir devant toi et une réaction négative de ta part serait justifier.

Lorsque sa main se lève, je ferme les yeux prêt à recevoir une gifle ainsi qu'une remarque cinglante. Je suis d'ailleurs prêt à répondre à ses questions ; La raison de ma présence ici ? Toi. Toi et toi seule. Comment je peux oser venir comme si de rien était ? Parce que je t'aime encore... Mais je ne reçois aucuns coups apparents. Je sens les branches de mes Raybans glisser petit à petit. Je sens à peine ses doigts frôler ma peau. Lorsque j'ouvre de nouveau les yeux, il n'y a plus ces verres teintés pour cacher ces vilaines cernes. J'ai honte. Tellement honte. Je n'aurais peut-être jamais dût venir. Peut-être devrais-je acheter mon ticket pour la Chine ? Je n'arrive même pas à la regarder dans les yeux maintenant qu'elle est en face de moi, tout ce qu'il y a d’intéressant, c'est une petite fille assise sur un banc un peu plus loin sur le côté. Pourquoi ne me chasses-tu pas ? Pourquoi tu ne cries pas ? Pourquoi tu pleures sans rien dire ? Et pourquoi tant de tendresse quand tu déposes ta main sur ma joue qui s'enflamme aussitôt ?

Des souvenirs. Beaucoup de souvenirs qui refont surface lors de ce simple contact. Mon cœur chavire tandis que chaque instant passé à tes côtés défile dans ma mémoire. Pourquoi m'arrive t-il de souhaiter retourner en arrière ? Souhaiter que tu n'aies jamais à me rencontrer pour ne plus souffrir? « Alors c’est bien toi… je ne rêve pas… » Et malgré ça je suis aveugle. Ce sourire, je ne le remarque que lorsqu'il s'élargit une fois que je daigne tourner les yeux vers ma douce. Doucement, je sens mes sourcils se détendre. J'ai tellement envie de poser ma main sur la sienne, mais je n'arrive pas à bouger. Tétaniser, c'est ça qu'on dit ? Peut-être. Tellement longtemps j'ai imaginer cette main sur ma joue. L'imagination ne me réchauffait pas comme cette simple main le faisait actuellement. J'aimerais … Rester ainsi pour l'éternité. Sentir un simple contact comme celui-ci me rend heureux. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu ce genre de sentiment. Cependant, je sens la paume de sa main se décoller petit à petit tandis que le bout de ses doigts me donnent des frissons lorsqu'ils parcourent mon visage... Des frissons qui paraissent tels des électrochocs. Les souvenirs, encore, toujours. Nombre de fois elle avait tracé et retracé mon visage de ses mains... J'avais presque oublier cette sensation... Peut-être que si j'avais attendu plus longtemps... Peut-être tous mes souvenirs se seraient envolés petit à petit... Et voilà que mes pensées négatives reviennent. Je ferme les yeux, tentant de faire passer tout ça. Comment ais-je put penser une telle chose ? Comment ? De quel droit puis-je me permettre d'imaginer une seule seconde oublier Seira ?

Finalement, lorsque la main de Sei' effleure ma nuque, mes paupières se lèvent tandis que les frissons me parcourent un peu plus. J'avais oublié aussi que mon cou était aussi fragile... Ou du moins sensible. Cependant elle ne s'attarde pas, dieu merci. Bon sang, c'est le prix à payer pour tout ce que j'ai fait ? Une sorte de torture après ces mois d’abstinence ? Seira, sois sérieuse... Et arrête ça ou je vais vraiment succomber, même si pour certains tout cela n'est « rien ». Ce n'est rien à vrai dire, ils n'ont pas tout à fait tord... Peut-être suis-je bizarre ? Comment je peux avoir de tels frissons dans un moment pareil ? Même si sa main est désormais sur mon bras, je peux sentir sa chaleur à travers la manche. Je vais mourir aujourd'hui. Mourir de honte à penser des choses pareil. Ming Yue, tu es vraiment le roi des abrutit.

Puis finalement, cette sensation disparaît à l'instant ou sa main se lève et que ses joues s'enflamment. Je n'arrive pas à m'empêcher de sourire gêné à mon tour. Ces joues m'avaient fait craquer plus d'une fois. A ce souvenir, mon sourire s'élargit. Des souvenirs heureux qui me rendent heureux de nouveaux. Un bref mouvement de la part de ma douce, les lunettes s'écrasent sur son sac. A l'époque j'aurais hurler, mais tout cela n'avait plus d'importance. J'ai de nouveau porté mon regard vers Seira, examinant à mon tour chaque recoin de son visage comme si je la voyais pour la première fois. Cela ne me prend que quelques secondes et déjà j'ai réussi à analyser le moindre de ses traits, le moindre trait différent depuis la dernière fois ou nous nous étions vus. Un nouveau mouvement, je baissent les yeux abandonnant quelques instant les siens pour jeter un coup d’œil à ce qu'elle me tend. Des billets d'avion.

« Je… j’allais… eto… je voulais te rejoindre… j’en pouvais plus d’être sans toi… je suis rien sans toi… Alors je me suis dit que peut-être, j’avais une chance de te retrouver… Merde, je m’enlise. Par pitié, fais-moi taire. »

Partir à Taïwan ? Un vague vision d'effroi m'envahit rien que d'imaginer la scène qui aurait put se produire dans cette situation. Me rejoindre ? Quelle idée stupide ! Bon sang, je n'arrive pas à croire que tu puisses un jour envisager cette option... Me rejoindre à Taïwan, c'était signer un avis de mort. Pas au sens propre du terme, mais presque. Une nouvelle fois, il l'aurait blessé, anéantit, souillé. Peut-être aurais-je dût être heureux à cet instant... Je le devrais. Vraiment, je suis un éternel insatisfait – Elle m'annonce qu'elle voulait me retrouver et me voilà à ruminer sur les conséquences qu'aurait eu cette action sur elle. Une nouvelle fois, la tristesse m'envahit. Je n'arrive pas à gérer mes émotions comme je le voulais aujourd'hui... Tout ce qui est en train d'arriver n'était pas prévu. Seira était supposé rester à Séoul. Je devais la rejoindre. Je devais être prêt à la voir, j'avais même prévu de m'adapter un peu avant de l'accoster.... Je ne devais pas tomber de haut comme maintenant.

Cette fois, je n'ai pas les lunettes pour cacher ces larmes que j'ai tenté de refoulé. Je n'en peu plus. Des mois que je me retiens, que je joue les durs. Le château de carte que j'avais construit sur le fait d'être prêt ou non viens de voler en éclat. Je ne dois pas craquer. Vraiment pas. C'est nerveusement que je porte ma main à mes yeux pour les frotter. Plus je pense à me retenir, plus les larmes menacent de déborder. Je n'arrive plus à lutter. Je suis plus faible que je ne le pensais. Le poids de toute cette tristesse accumulée depuis des mois vient soudainement se poser sur mes épaules. Lentement, je sens mes genoux fléchir et je tombe à genoux. En tombant, ma main à quitter mon visage pour amortir la chute. Je n'ai plus rien pour me cacher et je me sens d'autant plus honteux. Pourquoi est-ce que je me donne en scène ici ? Pourquoi il faut que je pleure aussi faiblement ? Pourquoi je n'arrive pas à tenir le coup ?
Je n'arrive même pas à lever les yeux pour la regarder. Je me contente de fixer ses pieds tandis que ces foutues larmes s'échappent... Je voulais tellement les garder prisonnières... Petit à petit, je réalise que je ne suis encore qu'un gamin et pourtant, là bas à Taiwan, ils n'arrêtaient pas de me répéter l'inverse. Peut-être ont-ils voulu me faire grandir trop tôt. Je devrais savoir me contrôler, un vrai homme ne pleure pas comme je le fais actuellement. S'il te plaît, ne me regarde pas.

Est-ce que ma fuite ne te met pas plus en danger ?
Ne me regarde pas.
Pourquoi mon cœur me fait si mal ?
Ne me regarde pas.

Mais pourtant j'ai tellement besoin que tu me prennes dans tes bras...
Je devais te protéger. Toi et le bébé... Mais chacune de mes actions... j'ai l’impression maintenant … J'avais tord. Sur toute la ligne. Comment ai-je pût penser une seule seconde que tu resterais à Séoul tranquillement après la rencontre avec Soo Mee. Comment ai-je pût imaginer un seul instant que te laisser partir seul était la meilleur solution.

« Je suis tellement... Désolé.... Si tu savais combien je m'en veux... »

Un simple murmure. C'est tout ce qui parvient à sortir à cet instant. Articuler quelque chose de plus ? Impossible. Pourquoi a t-il fallut qu'elle ôte mes lunettes, j'aurais pût simplement prétendre que tout allait bien derrière cette façade... voilà que désormais j'étais à nu devant elle, comme elle ne m'avait jamais vu... Et pourtant, la dernière fois ou je me suis retrouvé dans une situation similaire, c'était devant mon père que j'implorais pour qu'il la laisse en paix. Je voulais tellement te protéger... Voilà que je débarque... Et que je te met de nouveau dans de beaux draps.

Lentement, une de mes main ses levé pour essuyer brièvement mes yeux. Je n’étais peut-être qu'un gamin, mais je pouvais toujours grandir désormais. Lentement, j'ai levé mon visage humide et mes yeux qui menaçaient l'arrivée d'un nouveau déluge. J'ai inspiré longuement afin de me calmer, petit à petit, j'ai senti mes joues s'enflammer – L'effet des larmes qui brûlaient petit à petit ma peau. J'ai tenté tant bien que mal de regarder Seira droit dans les yeux sans tenter de détourner une nouvelle fois le regard. Être un homme, c'est aussi ça j'imagine. Affronter ses sentiments. Les rendre encore plus fort.

« Est-ce que tu me pardonnera un jour ? »

Me pardonner toutes mes erreurs depuis le début. Me pardonner de ne pas avoir sût t'aimer comme il le fallait... C'est tout ce qu'il me faut avant ma 'Rédemption'. Je changerais tout. Je réparerais mes erreurs... Mais pardonne moi.
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Kano Seira
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:32

Toutes les expressions de Ming Yue, ses yeux fermés d’anticipation, ses joues rouges de gêne, ses sourcils froncés qui se détendent enfin, le frisson qui le parcourt des pieds à la tête, Seira les connait par cœur. Huit mois ont passé et pourtant, elle s’en souvient comme si c’était hier et est capable de mettre un nom dessus. Elle sait ce qu’il ressent, ce qu’il ne veut pas montrer. Avoir vécu un an avec lui, même si au début, ce n’était pas la joie, ça aura au moins servi à ce qu’à présent, elle sache comment le prendre. Même si au début, amour ne rimait pas avec toujours, elle se forçait déjà à décrypter ses expressions pour voir venir ses piques cinglantes et y répondre du mieux possible. L’habitude est restée mais étrangement, il n’y a qu’avec lui qu’elle marche. Seira aimerait lui sauter au cou pour l’embrasser. Ses bras lui ont terriblement manqués et à présent, elle ne veut qu’une chose, pouvoir retourner s’y blottir de nouveau et sentir sa chaleur. Mais autant il est tétanisé devant elle, autant elle est incapable de le prendre dans ses bras. Il y a cette barrière qu’elle a peur de franchir. Peur qu’il la repousse, soudain. Les doutes qui n’arrivaient pas à l’atteindre avant prennent peu à peu possession de son esprit. Et s’il la rejetait ? Et s’il n’était pas venu là pour elle et que la coïncidence qui les a réunis à l’aéroport n’était qu’une énorme farce ? Alors, elle tend une main tremblante vers lui. C’est tout ce qu’elle peut faire.

Toute concentrée qu’elle est sur son aller-simple pour Taiwan, elle ne remarque pas les yeux de Ming Yue qui se remplissent de larmes. En son for intérieur, elle sait pertinemment qu’il ne peut pas réagir positivement. Elle risque sa vie et sa santé mentale pour aller le retrouver. Si pour elle, c’est une chose normale, il n’est pas sûr et certain que ça soit de même pour lui. Et ça serait compréhensible, lui qui a sacrifié son rêve et sa vie pour accepter ce que son père lui propose afin qu’elle reparte saine et sauve. Et encore, c’est un bien grand mot. Comme si avoir l’air d’un fantôme et avoir une seule envie constante : se jeter par la fenêtre, signifiait être saine et sauve. Elle aurait égoïstement préféré risquer la vie de sa famille plutôt que de devoir le quitter car elle savait très bien que le père Wang aurait été incapable de les atteindre. Pas en Inde. Pas si loin. Ce n’est que quand elle voit sa main se lever qu’elle relève elle aussi les yeux. Elle s’attendait à tout sauf à ça. S’il s’était énervée, aurait crié, lui aurait dit qu’elle était folle, là, elle aurait compris. Mais qu’il pleure… Seira reste figée à cette vision. Lui qui n’a jamais pleuré devant elle, qui s’est toujours montré fort et courageux, maître de toute situation, le voilà qui lâchait complètement prise. Sans qu’elle ait le réflexe de le retenir, il tombe à genoux devant elle.

« Je suis tellement... Désolé.... Si tu savais combien je m'en veux... »

En l’entendant, Seira sent les larmes monter à ses yeux et les envahir. Elle y voit flou mais pas assez pour que ça la gêne. Tout doucement, avec beaucoup plus de délicatesse que ne l’a fait Ming Yue, elle se laisse glisser à genoux par terre. Elle est si proche qu’en s’agenouillant, elle a failli lui donner un coup de genou sur la tête. Ça aurait sans doute été comique et mignon à la fois. Elle ne sait pas quoi faire de ses mains, croisées devant son ventre qu’elle trouve bien encombrant pour l’occasion. Voir Ming Yue, le seul homme qu’elle aime et aimera toujours, pleurer comme s’il n’avait pas pleuré pendant des mois, est une vision qui lui tord le cœur et lui serre la gorge. Quand elle esquisse un mouvement pour le prendre dans ses bras, il relève la tête. Ses gestes s’interrompent. Il a les yeux rouges et humides. Elle se mord les lèvres pour ne pas pleurer mais son menton tremblote.

« Est-ce que tu me pardonnera un jour ? »
« Baka ! Baka ! Baka ! B-baka ! Qu’est-ce que tu veux que je te pardonne ? T’as été irréprochable du début à la fin ! C’est grâce à toi que je vais bien, c’est grâce à toi que Ryuko est toujours là, c’est grâce à toi qu’on est tous encore vivants ! La seule chose que je pourrais avoir à te pardonner c’est d’avoir mis huit mois à revenir… mais j’peux pas ! Parce que tu vas me dire que j’aurais pu venir plus tôt aussi ! Alors j’ai rien à te pardonner ! »


La fin de sa phrase n’est plus tout à fait audible. Elle bégaye, bafouille et pleure, les trois en même temps, sans être capable de s’en empêcher. Elle aurait voulu être plus douce, posée et calme, lui montrer qu’elle gère la situation mais ça aurait été mentir et Seira restant Seira, elle ne sait pas mentir et encore moins réagir calmement face à un évènement qui la dépasse. En parlant, elle frappait doucement des poings contre le sol, se souciant peu de se tourner en ridicule fasse à des dizaines et des dizaines de personnes. Et puis d’un geste que, là encore, elle aurait voulu doux, elle prend Ming Yue dans ses bras et le serre le plus fort possible. Elle n’a même plus de force. Cette fois-ci, doucement, tout doucement, elle s’écarte légèrement pour lui faire face et scelle leurs lèvres, geste qu’elle attendait de pouvoir faire depuis des mois. Et c’est comme un soulagement. On est de nouveau en terrain familier. Oh ce n’est pas un baiser très poussé, juste la réunion de leurs lèvres. Mais déjà une petite voix provient de sa droite.

« Regarde m’man, ils se font des bisous, ceux-là ! »
« Voyons Hye Ji, parle moins fort, ce ne sont pas tes affaires ! »


Seira pouffe contre les lèvres de son amour. Elle ouvre un œil mais le petit a déjà disparu. Tant pis. Alors elle s’écarte légèrement, prenant son visage entre ses mains tremblantes.

« J’veux plus jamais qu’on soit séparés… »
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Wang Ming Yue
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:32

One man loves you
That man loves you with all his heart
Everyday like a shadow he follows you around
When that man smiles he is crying on the inside


Me pardonner... Et si tu ne le fais pas, qu'est ce que je deviendrais ? Après tout je ne suis qu'un simple petit gosse de riche. J'étais vraiment stupide... Mes erreurs de jeunesses vont me suivre encore longtemps je pense. Je suis tellement égoïste, comment puis-je t'imposer mon pardon ?
Nos regards se croisent. Bon dieu, comme j'ai honte d'être dans un tel était. Je ne m'étais jamais laissé aller de la sorte. Tous ces sentiments qui s'entremêle au fond, je n'arrive pas à me décider. Suis-je heureux ou triste ? Rien que de croiser ses yeux ne serait-ce qu'un instant, des larmes parviennent encore une fois à s'échapper. Faible. Je suis faible.

« Baka ! Baka ! Baka ! B-baka ! Qu’est-ce que tu veux que je te pardonne ? T’as été irréprochable du début à la fin ! C’est grâce à toi que je vais bien, c’est grâce à toi que Ryuko est toujours là, c’est grâce à toi qu’on est tous encore vivants ! La seule chose que je pourrais avoir à te pardonner c’est d’avoir mis huit mois à revenir… mais j’peux pas ! Parce que tu vas me dire que j’aurais pu venir plus tôt aussi ! Alors j’ai rien à te pardonner ! »

Tous les deux, on se mène dans un beau spectacle. En temps normal j'aurais ris, mais voir Seira tenter de rester forte en face de moi me brise le cœur encore une fois. Lui causer du soucis à elle et au bébé, je ne suis bon qu'a ça finalement. Lutter pour ne pas cacher mon visage dans mes mains encore une fois est devenu une tâche difficile à accomplir, mais je résiste malgré la faiblesse de ma force morale actuelle. Ses poings m'alarment encore une fois et cette fois au lieu de cacher ces larmes j'attrape, hésitant, ses poignets pour qu'elle arrête... Au fond j'ai l'impression qu'elle se fait un peu moins de mal ainsi malgré ce qu'elle me dit. Vivant grâce à moi ? Comment ? Je n'ai rien fait... Me pardonner toute mes erreurs... C'est ce que tu devrais faire. Je n'ai fait qu'une succession d'erreur, je ne mérite que ta rage... Et pourtant j'ai tellement besoin de ton amour pour le moment.

come a little bit closer
Just a little bit
I'm the one who loves you
Right now by your side
That man is crying

Pas le temps de réaliser ce qu'il se passe. Comme si le bon dieu réalisait mon souhait le plus fou. Brusquement, me voilà dans ses bras. J'en avait tellement envie... Des mois que j'attendais simplement ce sentiment et voilà que tout à coup, mon souhait le plus cher se réalise. Je doit être pitoyable car je me remet à pleurer de plus belle. Je voulais que tu me déteste et que tu me jettes... Que tu refuses de me voir et que tu ne me laisse pas te serrer dans mes bras. mais au fond n'étais-ce pas pour me punir ? J'aurais souffert tellement plus encore après. Tout ça n'est pas réel, et pourtant lorsque mes bras viennent l'enlacer, je sens bien sa chaleur... Pourquoi est-ce que tu m'aimes ?

That man is very shy
So he learned how to laugh
There is so much that can't be said even amongst close friends
That man's heart is full of scars


Petit à petit, la tristesse disparaît... Je suis tellement heureux de la sentir prêt de moi...

Et ce bébé... Ryuko ne ?... Alors c'est un garçon...

Entre deux sanglots, j'arrive tout de même à lâcher un simple sourire qu'elle ne voit pas. Finalement, au fond il y a toujours un peu d'espoir. Je voulais tellement m'infliger cette souffrance, je m'en voulais tellement que ce bonheur me fait tout aussi mal à l'instant ou j'y pense. Est-ce que j'ai le droit d'être heureux à tes côtés après ce que je t'ai fait endurer, ne Seira ? Est ce que te serrer dans mes bras comme je le fais n'est pas déplacé ? Pourquoi quand tu t'écartes, même doucement et si légèrement, j'ai l'impression que tu vas disparaître à tout jamais... Ne me quitte pas.

So that man
Loved you because you were the same
Just another fool … Just another fool
Is it wrong to ask you to hold me once before you leave?
I want to be loved..its true
Every day inside...Inside his heart...He shouted and
That man is by your side again today


Ce n'est qu'un simple... Baiser. Un simple baiser échanger et j'ai l'impression de revivre. Voilà tellement longtemps que j'attendais ce moment, je ne croyais pas non plus que ce jour arriverais une nouvelle fois... Ce n'était qu'un rêve de gamin qui attendait de s'enfuir du haut de sa tour, solitaire sur son île. Et pourtant ce baiser si léger venait d'avoir un impact considérable sur mon avenir. Je n'ai plus envie de pleurer... Je me sens tellement mieux. Il n'y avait pas de recette miracle je pense... Je ne ferais plus d'erreurs.

« Regarde m’man, ils se font des bisous, ceux-là ! »
« Voyons Hye Ji, parle moins fort, ce ne sont pas tes affaires ! »


si tu savais combien de temps je les ai attendu ces bisous comme tu dis gamin, tu te raviserais au lieu d'interrompre un tel moment.... Mais cette remarque me fait sourire tout autant que Seira. Dire que bientôt, Ryuko pointerait le bout de son nez.

« J’veux plus jamais qu’on soit séparés… »

Ses mains viennent réchauffer encore plus mes joues brûlante tandis qu'un vague sourire habille mon visage. Un deuxième sourire, bon dieu c'était le jackpot aujourd'hui. Alors ce n'est qu'un simple murmure qui viens s'échapper.

« Jamais. »

A mon tour, je dépose mes mains sur ses joues et doucement, je viens cette promesse par un baiser. Jamais je ne partirais. Jamais je ne te laisserais... Trop de temps perdu jusque là, j'ai envie de rattraper tout ça maintenant. Je veux être un bon père et être un exemple... Te combler de bonheur...
J'aimerais que ce moment dur pour l'éternité, mais finalement la réalité elle me rattrape... Doucement je m'écarte et mes yeux s'ouvrent tout doucement. Nous sommes toujours dans cet aéroport et nous ne sommes pas seuls ; Des dizaines de personnes nous regarde, après tout ce n'est pas tous les jours qu'une femme enceinte et qu'un gamin en costard se retrouvent à genoux dans un grand hall... Et pourtant le temps de sceller cette promesse, j'avais crut que nous étions seuls au monde. Si la sécurité intervenait, nous risquerions de passer un sale quart d'heure et pour le moment, il fallait que je fasse profil bas... C'est vrai.

Du bout des doigts, j'ai attraper son menton pour relever doucement sa tête.

« Seira... Nous devrions peut-être aller... Ailleurs... ne ? Je n'aime pas trop les aéroports. »

Oh oui, les aéroports avaient été jusque là un très mauvais souvenirs mais aujourd'hui … Ce vilain souvenir avait été balayé par un tellement plus beau. Un vague sourire, je lâche doucement son visage pour essuyer ses larmes ainsi que les miennes avant de me lever en premier afin de l'aider à se relever à son tour tout doucement... Après tout je lui devais bien ça maintenant. Je m'attendais à ce que le monde nous applaudisse mais peu a peu celui-ci à repris son cour habituel et nous n'étions plus des bête de foire. Je n'avais toujours pas lâché sa main. Dorénavant, je ne la lâcherais plus.

« Par contre... Je ne connais pas trop le coin. Alors je vais devoir te suivre. »

Un vague sourire nerveux qui s’installe maintenant. Comment pouvais-je parler si tranquillement, comme si rien ne s'était passé ? Enfin, tranquillement n'est pas le mot... Malgré le fait que je me soit calmé, j'avais toujours une mine abominable et la voix qui tremblait légèrement... Mais tant que j'avais la main de Seira, tout semblait aller mieux petit à petit.

Do you know that I'm that man?
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Kano Seira
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:33

Ming Yue a pris ses poignets dans ses mains pour qu’elle cesse de tenter de fissurer le carrelage de l’aéroport. Ses mains brûlantes lui ont atrocement manquées durant ces huit mois d’absence et ce n’est qu’en les redécouvrant qu’elle s’en rend vraiment compte. La réalité frappe d’un coup et ça ne fait pas que du bien. Il devient évident que se passer de lui serait comme une tentative de suicide. S’il partait de nouveau, que deviendrait-elle ? Plus rien. Mais ça ne serait pas lui. Ming Yue n’a jamais été comme ça. Toujours droit, un homme de parole qui tient toujours ses promesses. La preuve, avant de la laisser partir de Taiwan, il lui avait murmuré cette promesse. Je viendrais te chercher, je te le promets. Ces mots, chuchotés en hâte à une Seira chamboulée et écoutant à peine ce qu’on lui disait, l’avaient quand même marquée. C’était ce à quoi elle s’était raccrochée pendant quelques mois. Ça et le souvenir douloureux et nostalgique de Ming Yue lui-même. Seulement, il est venu un moment où ça n’a plus suffit, un moment où elle a tout simplement tout abandonné et a cessé d’y croire. Ici, agenouillée au milieu de l’aéroport, puisqu’elle ne peut plus faire passer la douleur, elle se met à pleurer. Tout doucement, gardant ses mains dans celles de Ming Yue. Et puis, comme une lubie, elle se jette dans ses bras. Ces bras forts et réconfortants qui lui ont manqués pendant des mois, voilà que c’est à elle de les serrer. Les rôles s’inversent.

Mais le baiser lui rappelle des souvenirs. Avant aussi, quand ils vivaient à Tokyo, c’était toujours elle qui l’embêtait pour obtenir des baisers. Il n’osait pas. Trop timide, gêné par le regard des autres. Elle s’en fichait. Toute sa vie, elle avait vécu en Inde, faisait absolument tout ce qu’elle voulait. Même si c’était différent au Japon, ça n’était pas son problème. Elle ne se sentait pas japonaise et ça n’est toujours pas le cas. Si elle a envie de l’embrasser jusqu’à manquer d’air devant tout le monde, elle le fera. Ce qui change, c’est le souffle sur les lèvres de la blonde quand il lui répond et surtout, son baiser à lui. La manière dont il prend le visage fin entre ses mains et le ramène vers lui pour l’embrasser. A nouveau, leur baiser est tout doux, comme du coton, la douceur d’une plume. Quand ils s’écartent, le silence assourdissant fait place au boucan ambiant d’un aéroport comme un autre. Surtout à la remarque du petit bout qui a sûrement dû passer à côté d’eux sans qu’ils s’en aperçoivent. Malgré tout, ils sont tous proches l’un de l’autre et Seira ne le quitte pas des yeux. Trop peur que si elle détourne le regard ne serait-ce que quelques secondes, il disparaitrait comme il est apparu. Ses doigts sur le visage de la jeune femme, elle ne les a pas sentis depuis si longtemps que c’est comme un souvenir d’enfance qui réapparait.

« Seira... Nous devrions peut-être aller... Ailleurs... ne ? Je n'aime pas trop les aéroports. »
« Huh… Oui, on va sortir. Aide-moi à me relever. J’y arrive pas toute seule. »


Il a raison. Un frisson parcourt la jeune femme. Et si elle n’était pas restée devant ce panneau ? Et si elle avait décidé d’aller s’assoir ou prendre un verre en attendant que la porte d’embarquement soit affichée ? Ils se seraient ratés et peut-être auraient-ils laissé échapper leur dernière chance de se revoir. Car au final, Seira ne sait toujours pas ce que fait Ming Yue à Séoul. Et s’il n’était venu que pour le travail et que leur rencontre était uniquement le fruit du hasard ? Une sorte d’angoisse innommable lui serre le cœur tandis qu’elle s’agrippe d’abord à ses épaules puis à sa main. De l’autre, elle a récupéré son sac et l’a chargé sur son épaule. Les lunettes tiennent toujours dessus, en un équilibre instable. Elle se serre contre Ming Yue, incapable de se résoudre à le lâcher, incapable de se raisonner et de se dire qu’il ne disparaîtra pas. Elle doit ressembler à une enfant qui a trop peur du noir pour lâcher la main de son père. Là, elle a simplement peur que l’homme de sa vie s’en aille de nouveau.

« Par contre... Je ne connais pas trop le coin. Alors je vais devoir te suivre. »
« Oui… J’veux pas rentrer tout de suite mais je… je suis pas censée marcher alors… ça te dit qu’on aille manger ? J’ai vraiment faim là. S’il te plait~ »


Qu’il soit d’accord ou pas, il faut d’abord sortir de cet aéroport. Le fuir comme la peste. Partir très loin et ne plus jamais y remettre les pieds. Alors, tenant bien fermement sa main, elle le guide vers les grandes portes coulissantes par lesquelles elle est entrée. Le taxi qui l’a conduite ici est déjà reparti et il n’y en a plus un seul de libre. Elle soupire mais pas d’énervement, juste pour expulser le stress et la nervosité. Un peu dépaysée, elle ne connait pas l’aéroport. Pas les alentours en tout cas. Tout ce qu’elle en a vu c’est l’intérieur et le parking à taxis. Une fois en arrivant pour la première fois, une autre fois à son départ pour Bali, à son retour et à présent en ce jour. La jeune femme marque une pause sur le parvis, ne sachant pas quoi faire. Etrangement, elle semble perdre tous ses moyens devant lui. Comme la première fois. Il était comme une figure impressionnante. Reprenant soudainement ses esprits sans raison particulière, Seira relève la tête vers lui et lui sourit d’un sourire qui se veut rassurant et assuré. Se retournant vers la route, elle remarque du coin de l’œil un taxi arriver. Tenant toujours fermement la main de Ming Yue, elle s’avance et se penche sur le trottoir, tendant un bras à l’attention du chauffeur. Celui-ci ralentit instantanément et se gare en double-file devant eux. Il sort et trottine vers eux pour les aider à charger leurs affaires dans le coffre. Ils n’ont qu’à tranquillement s’installer sur la banquette arrière. La blondie laisse passer son amour avant de s’assoir. Elle n’aurait même pas eu la force de se laisser glisser jusqu’à l’autre place de la banquette. Leurs mains ne se sont pas lâchées. Le chauffeur est de retour dans l’habitacle.

« J’vous conduis où ? »
« Hum… On va aller vers Apgujeong et puis on verra. S’il vous plait. »
« A vos ordre mademoiselle ! »


Sans un mot de plus, le chauffeur quitte sa place et s’engage sur la route quittant l’aéroport. Allant contre les envies de son corps qui ne demande qu’une chose : se reposer, elle se glisse au milieu de la banquette, et pose la tête sur l’épaule de Ming Yue. De longues minutes se passent dans un silence reposant et détendu jusqu’à ce que Seira se décide à inspirer lentement avant de murmurer. Elle n’a pas besoin de hausser le ton tellement il est proche.

« Pourquoi tu es venu ? Tu… tu as du travail en Corée ? »
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Wang Ming Yue
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:34

J'ai faim. Vraiment, tous les deux on ne perds pas le Nord. Un drôle de moment choisi pour avoir faim, Seira. Si mon cœur était un peu moins lourd - Oh, il l'était beaucoup moins mais j'avais toujours beaucoup de choses en tête - peut-être aurais-je réussi à rire à cette réflexion. Mais pour l'instant même si je trouvais cela amusant, je n'allais pas à me rouler par terre pour autant. C'était étrange. J'avais tellement peu vécu durant ces long mois que j'avais considéré comme une partie de l'éternité que je ne savais plus trop comment réagir.

Coupé du monde avec en seule compagnie une fiancée excessivement jalouse et amoureuse, un père tyran qui souhaite vous voir devenir une sorte de dictionnaire trilingue voir plus, des employés qui parle dans votre dos si discrètement que le seul moyen que j'avais trouvé pour aller au boulot c'était porter les écouteurs avec une musique à fond... Un ex meilleur-ami qui n'a même pas sût s'excuser après s'être vendu et s'être fait la malle... Une mère qui suit votre combat contre la famille et cette pauvre fille qu'on a désigné en tant que fiancé. Une grand mère qui vous rappel sans cesse que vous n'êtes rien et vous remet à votre place car votre rôle n'est pas encore "si" important. Finalement, quand on a tout ça, on s'enferme dans une bulle pour ne plus en sortir.

La main de Seira dans la mienne, j'attrape rapidement ma valise avant qu'elle ne me tire hors de l'aéroport. Elle a toujours de la force malgré ses petits bras. A une seconde prêt elle me tirait hors de l'aéroport sans ma valise. Franchement, tu as si faim que ça, Seira ? Les portes coulissantes s'ouvrent devant nous et malgré mes lunettes sur le nez je suis presque éblouit par la lumière de l’extérieur. Mon regard s'attarde sur les buildings au loin tandis que ma douce semble chercher désespérément un Taxi. Eyh, je me rappelais pas que Séoul ressemblait à ça. Bon, j'étais déjà venu quand j'étais jeunot, quand mon vieux m'a fait rencontrer Soo Mee pour la première fois mais, dans mes souvenirs c'était différent... Plus grand ? Bon j'ai pris probablement 1 mètre de plus qu'il y a quelques années mais soit. Bon certes, je suis pas très pratique sur le moment, je n'aide même pas Seira à trouver un Taxi, mais là je suis paumé, vraiment. Je vais là ou le vent me guide, grotesque idée mais réaliste sur le moment. Je suis bon qu'a baisser les yeux pour regarder Seira comme la première fois que je l'avais vu, sauf qu'elle a changé, vraiment. Que ce soit à cause des cheveux, du ventre... Son visage... Même sa façon d'agir bien qu'elle soit la même, quelque chose à changer. Un petit sourire viens habiller ses lèvres. A t-elle remarquer que je la dévisageais ? Je n'arrive même pas à lui rendre son sourire, je me contente de lâcher ma valiser pour replacer mes cheveux nerveusement. Deux sourire... Ou bien trois. J'ai probablement atteins ma propre limite. Et lorsque le taxi s'approche, Seira me traîne un peu plus loin de ma valise. Décidément, elle veux vraiment que j'oublie mes quelques vêtements. avec quoi je m'habille si je n'embarque pas ma valise ? Tu vas me prêter une de tes robes de grossesse? '-' Quelle drôle d'idée que voilà. Comme quoi malgré cette bulle, je n'ai pas perdu mes idées décalé et totalement stupide.

Le chauffeur sors et viens alors tirer le sac de Seira et passe derrière moi pour aller chercher ma valise. Finalement, pas de robes de grossesse pour moi, dieu merci. Je n'ai même pas le courage de lâcher Seira afin d'aider ce pauvre homme, alors je me laisse entraîner dans le Taxi sans même broncher. Je m'installe, tranquillement, un peu sonné par toute cette précipitation soudaine – Même si c'est ce que je voulais, j'étais un p'tit papy et se faire bousculer comme ça même un petit peu … C'est pas bon pour la santé je pense '-' Un drôle de papy d'ailleurs qui découvre un taxi coréen tandis que sa douce lui donne la direction à prendre. Très utile le Ming Yue, ne ? Encore un peu sonné par les retrouvailles je pense. Peut-être que tout ceci n'est qu'un rêve et j'ai sombré dans les bras de morphé dans l'avion... Ou je suis mort et je rêve '-' ? Mmh. Drôle de truc. Non, ce n'est définitivement pas ça. Après tout j'avais senti ses lèvres, sa chaleur alors je n'étais ni mort, ni en train de rêver. C'est drôle... Tandis qu'elle se glisse à mes côtés, sa tête sur mon épaule me prouve bel et bien que je ne rêve pas. A mon tour de reposer ma tête doucement sur la sienne. Un petit moment de tendresse... Toutes ces attentions m'avaient manquées même si je prétendais le contraire. Finalement, c'est ma princesse qui viens rompre ce long silence réparateur.

« Pourquoi tu es venu ? Tu… tu as du travail en Corée ? »

Ah oui, je ne l'avais pas prévenu. En fait je m'imaginais mal l'appeler et lui dire : « Allô, Seira, j'arrive en Corée, viens me chercher OK ? » C'était d'un ridicule. Et puis je n'avais pas envie de mentir. J'avais assez caché de choses par le passé alors désormais j'arrêterais de lui faire croire que la lune est carré. Oui. Expression nulle, je sais. Tout comme mon esprit à l'heure actuelle. Un vague petit soupire vint prendre place avant que je ne puisse articuler ma réponse. Eh oui. J'étais encore dans de beaux draps.

« Disons que j'ai décidé de partir... Sans prévenir. La seule au courant c'est Soo Mee... Je sais que tu ne l'aimes pas mais, si je suis là c'est parce qu'elle m'y a encouragé... A sa manière. »

Oh, oui elle l'avait encouragée. Morte de jalousie comme elle l'était, ses insultes envers Seira n'avait fait que raviver la flamme que je tentais d'éteindre depuis des mois. Et puis après notre dispute, 'Mee s'était excuser et avait juré « me protéger » pour que je sois heureux. Bon certes, elle était très triste, je l'appréciais quand même malgré ses airs de princesse... Au fond elle avait un bon cœur. Je pense qu'au fond, si elle s'est permise de dire des atrocités sur ma princesse... C'était pour me faire réagir. Oh, j'imagine bien Seira répliquer que c'est au dessus de ses forces, qu'elle n'est pas aussi maligne que ça... Mais... Au fond Soo Mee est quelqu'un d'intelligent. Je me demande d'ailleurs combien de temps elle va pouvoir mener mon père en bateau avant qu'il ne découvre toute cette supercherie.
Doucement, ma tête a pivoter pour déposer un baiser sur front de Seira avant de reporter mon attention vers le paysage qui défilait à l’extérieur. J'observais sans vraiment voir l'activité à l’extérieur, mes pensées étaient belle et bien ailleurs.

« Alors on peu dire que je suis là pour le travail... Je suis là pour remplir mon rôle de père auprès du petit bout que tu vas mettre au monde... Et je dois aussi être là pour toi... »

Et encore une fois, un sourire vint habiller mon visage. C'était une belle image que j'avais en tête désormais. Seira, "Ryuko" comme elle l'avait appelé, et moi... Une image bienveillante.
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Kano Seira
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:34

A tout bien y réfléchir, poser cette question n’était peut-être pas une idée aussi judicieuse qu’il n’y paraissait. Ce n’est qu’après l’avoir prononcée que la jeune femme s’en rend compte. Elle aurait dû se taire, comme d’habitude. La réponse à cette question lui fait peur en réalité, elle ne veut pas la connaître parce qu’il est aussi possible que Ming Yue soit venu là uniquement pour le travail et que leur rencontre soit due au hasard. Alors même s’il a réagi comme s’il retrouvait quelqu’un de cher à son cœur, ce n’est peut-être pas son but premier. Cela dit, il lui a fait remarquer qu’il ne connaissait pas le coin et qu’il devrait la suivre. Peut-être qu’il avait une réunion le lendemain et avait du temps pour l’instant… mais après ? Il allait repartir et la laisser de nouveau. On dit toujours que la curiosité est un vilain défaut et c’est ça qui lui a fait posé une question qu’elle regrette à présent. Néanmoins, cela ne l’empêche pas de doucement redresser la tête pour le regarder. Il a bien changé. Son visage s’est étoffé. Il est devenu plus masculin. C’est au moment où Seira va pour se tendre et l’embrasser à nouveau qu’il se décide à parler. A lui répondre avec un minuscule sourire aux lèvres.

« Disons que j'ai décidé de partir... Sans prévenir. La seule au courant c'est Soo Mee... Je sais que tu ne l'aimes pas mais, si je suis là c'est parce qu'elle m'y a encouragé... A sa manière. »

Dire qu’elle ne l’aime pas, c’est un euphémisme. Cette sale garce qui a failli la rendre folle et que Seira avait envie de tuer, comment qui que ce soit peut-il l’apprécier ? Et dire qu’elle l’avait. Quelques mots de plus de la part de la brune et le coup aurait pu partir « tout seul ». Une barre en fer, droit dans la tempe, ça n’est pas très agréable. Elle ne serait sans doute jamais rentrée de Séoul et peut-être que Ming Yue serait venu la chercher. Alors aurait-il été si… heureux de la retrouver ? Peut-être pas, sachant ce qu’elle avait fait. Elle devrait sans doute être simplement heureuse qu’il soit là mais pourquoi mentionner Soo Mee alors qu’il sait très bien que Seira la déteste. Surtout, il doit savoir ce qu’elle lui a fait. Soo Mee a sans doute tourné la situation à son avantage quand elle la lui a racontée, mais c’est quelque chose qui lui est égal. En fait, peu lui importe ce qu’il s’est passé à Taiwan. Elle ne veut pas savoir. Mais qu’il mentionne cette peste alors qu’ils viennent juste de se retrouver. Soupirant, Seira ne réplique rien. Elle ne relève pas, gardant le regard fixé sur le coin du siège passager. Si elle avait été comme avant, à Tokyo, elle ne se serait pas gênée pour lui dire d’arrêter de parler d’elle ou de retrouver la voir s’il n’arrivait pas à l’oublier. Aujourd’hui, elle ne peut plus. Trop peur qu’il le fasse vraiment. Même le baiser de Ming Yue sur son front ne la fait pas décolérer.

« Alors on peut dire que je suis là pour le travail... Je suis là pour remplir mon rôle de père auprès du petit bout que tu vas mettre au monde... Et je dois aussi être là pour toi... »

C’est drôle quand même de voir le fauteuil si flou. C’est drôle d’avoir les joues inondées alors qu’on est persuadée de ne pas pleurer. C’est drôle de réussir encore à pleurer alors qu’on a fait que ça pendant les huit derniers mois. Seira a le cœur gros. Elle n’est pas triste de le retrouver, elle sait qu’elle l’aime et l’aimera encore pendant de très, très longues années, mais elle a peur. Si, comme il l’a dit, personne d’autre que cette garce n’est au courant, son père va finir par s’en rendre compte et il le cherchera. Le connaissant, il ne mettra pas longtemps à le retrouver. Et alors, quoi ? Que fera-t-il pour les séparer, cette fois ? La tuer, elle ou lui ? Leur prendre Ryuko ? Quoi de pire que leur prendre le petit ? A cette pensée, elle sent un violent frisson remonter sa colonne vertébrale et se serre un peu plus contre Ming Yue, priant pour qu’il ne la voie pas pleurer. Son visage a disparu dans l’épaule de son prince. Elle reste longuement silencieuse et ne sait pas exactement où ils se trouvent quand elle relève la tête. Ses joues sont sèches, ses yeux aussi mais toujours rouges. Sentir la douleur de la brûlure ne la surprend même plus. Quand on pleure trop souvent, on en prend l’habitude. Tout ce qu’elle voit, quand elle lève les yeux, c’est le visage de Ming Yue tout proche du sien. Doucement, elle laisse glisser sa main sur son bras et entrelace ensuite leurs doigts.

« Raconte-moi… raconte-moi ce qu’il s’est passé à Taiwan… s’il te plait. »

A ces mots, elle pose le menton sur son épaule, les yeux toujours braqués sur lui. A tout bien y réfléchir, elle veut savoir. Savoir pourquoi il a l’air aussi changé. Pourquoi elle a l’impression qu’il ne la voit même plus. Bien sûr qu’elle a honte de sa question, et sans doute Ming Yue ne va-t-il pas se priver de lui faire remarquer qu’il n’a pas envie d’en parler. Il n’aurait pas tort, ce n’est pas un bon moment pour en parler. Mais elle se dit que s’ils ne le font pas maintenant, cette histoire va s’enterrer quelque part dans leur cœur et la ressortir sera trop douloureux. C’est comme les pansements, il faut les retirer d’un seul coup sec, et pas petit à petit.
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Wang Ming Yue
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MessageSujet: Re: Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon   Chapter I - you're a part of me and I'll never be the same here without you, you were gone too soon EmptyJeu 21 Jan - 14:34

Je me doute bien que parler de Soo Mee n'est pas forcément positif pour Seira. Elle a presque « faillit la tuer » soit disant mais comment faire pour trouver le vrai du faux dans la version de Mee ? Sa manière de tout extrapoler me laissait bien souvent perplexe, du coup je lui donnais raison une fois sur deux. Sur ce coup là je devais lui faire confiance et puis cela me montrerais si elle a bel et bien mûri dans sa petite tête. Pourtant, au fond, j'étais certain qu'elle était sincère en m'encourageant au téléphone et en assurant tenir mon père en bourrique assez longtemps. Peut-être suis-je encore idiot pour faire confiance aux gens de la sorte ?

Le silence qui s'est installé finalement devient pesant. Que dire, que faire ? J'ai peur qu'un geste soit mal interprété comme là bas. Pourtant, ici, je suis libre mais pour l'instant il faut redescendre sur terre pour réaliser ce qu'il se passe. Comme un chien de laboratoire qu'on libère, je suis un peu dépassé par les événements finalement. Au fond, je sais que je suis encore prisonnier mais je n'ose pas l'admettre. Combien de temps allais-je avoir devant moi ? Qu'allait-il se passer ? Je ne voulais pas fuir pour le restant de ma vie.

Lorsque Seira entrelace nos doigts, je redescend sur terre. Fini les songes qui font plus de mal qu'autre chose. Mes yeux s'étaient perdu dans le paysage sans même prendre soin de le détailler. Un regard vide jusque lors, mais le retour à la réalité me fait baisser la tête vers ma douce.

« Raconte-moi… raconte-moi ce qu’il s’est passé à Taiwan… s’il te plait. »

Tôt ou tard il fallait bien aborder le sujet, même si c' était peut-être un peu trop tôt dans ma tête pour le moment. Esquiver la question ? Impossible. C'était encore des chose qu'on laisse en suspens et qui finalement font beaucoup de mal. Son regard en dit long. Après tout, je n'ai pas le choix. Seira a été clair en me disant qu'elle voulait me rejoindre, mais moi qui était censé rester à Taïwan jusqu'à la fin de mes jours, j'étais là prêt d'elle. J'ai inspiré profondément avant de commencer dans un vague murmure ;

« Après ton départ, mon père m'a annoncé que Soo Mee était ma fiancé... »

Seira de l'autre côté de la vitre, dans la salle d'embarquement. Je voudrais tellement courir la rejoindre pour m'excuser, mais je ne peux pas. Discrètement, mon père tien fermement mon poignet pour me ramener à la réalité. « Wang. Ming. YUE ! » Une voix stridente résonne à ma droite. Pas le temps de tourner la tête ni même le courage. Des bras viennent enlacer mon cou et je suis alors contraint de quitter Seira des yeux pour regarder ce qui vient d'arriver – pas un seul mot ne sort de ma bouche, mais mes yeux trompe l'assurance que je tente de montrer. Je suis perdu. J'ai envie de pleurer, je ne comprend pas ce qui m'arrive. « Ming Yue. Tu te souviens de Soo Mee ? C'est elle ta fiancé. » Soo Mee. La fille que j'envoyais bouler quand j'étais petit – comme toutes les autres finalement. Son sourire me dégoûte petit à petit. Elle parle et parle. Lorsque je retourne la tête pour regarder Seira, elle n'est plus là. Elle est partie.

« ... Ensuite, on m'a présenté les employé de l'entreprise de mon père... »

Une salle de conférence. Impressionnant. Silencieux, je suis entré sur cette sorte d'estrade derrière mon père, à ma droite Soo Mee. La salle se lève avec une synchronisation parfaite et les voix résonnent en chœurs ; « Bonjour Monsieur Wang. » mon père leurs fait signe de s’asseoir. Soo Mee sourit bêtement et me donne un coup de coude en voyant mon père commencer son discours. Depuis quand sommes nous si complice ? Je n'arrive même pas à sourire, je me contente d’acquiescer. « Je vous prie d'être indulgent envers mon fils, Wang Ming Yue, qui me succédera lorsque sa formation accéléré sera terminée. » Des applaudissements. Formation accélérée ? Je n'étais même pas au courant.

«... Ce jour là mon père a annoncé qu'en gros il allait me faire un bourrage de crâne pour qu'a la fin de l'année je sois apte à gérer seul l'empire familiale. Entre deux, Soo Mee est repartie faire ses études en Corée et moi j'ai commencé mon calvaire... »

« Monsieur Wang ? Wang Ming Yue ? - Pardon. Continuez. » Il reprend en anglais. Quelle heure est-il ? Aucune idée. Petit à petit, le soleil se couche. Je décroche, depuis l'après midi que j'y suis, je n'en peux plus. J'ai besoin d'un café, d'une quelconque chose pour me remonter les idées au clair. De quoi parle t-il ? Je ne sais plus je ne comprend pas. Le téléphone vibre. Un MMS. Discrètement, tandis que cet abrutit me tourne le dos, j'ouvre l'image de Soo Mee – Un peu de distraction ne me vaudra jamais rien de mal. Soo Mee avec un foutu jus d'orange. Narcissique, comme d'habitude. Je m’apprête à ranger le téléphone lorsque la blonde à ses côtés m'intrigue. Seira. Je peux la reconnaître, je ne suis pas fou. Je me lève en trombe. « Debushi, important call. I'll be right back » Mon anglais est approximatif, mais je sors dans le couloir telle une furie. Soo Mee. L'appel entre, elle décroche mais le son derrière n'est pas clair. Au fond, Soo Mee se dispute en Coréen et malheureusement je ne suis pas encore bon. Je ne comprend pas ce qu'elles peuvent se dire, mais je reconnais la voix de Seira. S'il te plaît, calme toi. Ne te fais pas de mal, ni a toi ni au bébé. Je panique. Incapable, tu n'es qu'un incapable. Pourquoi Seira est à Séoul ? Pourquoi n'est-elle pas à Tokyo ? Le ton baisse, je continue d'essayer de la résonner malgré le fait que leurs voix soient assez loin. « Seira, mon bébé, s'il te plaît calme t-... » crac. Silence radio. Ça a raccroché bien trop violemment pour que je comprenne ce qu'il s'est passé. Finalement, je m’effondre dans le couloir.

« Tu t'es disputé avec elle, j'ai sût que t'étais ici. Je n'aime... Pas me rappeler tout ça, tu sais ça ? »

J'ai marqué une pause, pour reprendre mon souffle et surtout laisser le temps à Seira de réaliser ce que je venais de raconter, même si c'était en travers des grande ligne. Une petite pause pour finalement, que je sache par ou commencer pour la suite.
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